Des partis de l’opposition appellent à un accord politique visant le départ ordonné de Jovenel Moïse

Dans une déclaration conjointe paraphée par plusieurs partis de l’opposition, les concernés disent croire qu’il est encore temps d’arriver à un accord politique visant à planifier un départ ordonné du chef de L’État de facto, Jovenel Moïse. Cet accord inclura, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec, entre autres missions, de réaliser des élections libres dès que possible.

Ils sont plusieurs partis politiques dont En AVANT, ENTENTE, FND, MTVAyiti qui ont paraphé conjointement ce document à la suite d’une réunion en date du 26 avril 2021 pour se fixer sur la crise actuelle du pays et proposer une sortie de crise qui pourrait se révéler bénéfique pour toute la société. Les signataires disent prendre acte de la parfaite conscience de la communauté internationale des gravissimes dangers qui planent sur Haïti.

“La démocratie est mise à mal par l’entêtement de Jovenel Moïse à organiser un référendum inconstitutionnel, illégitime et impopulaire qui risque de plonger le pays vers encore plus de chaos et d’instabilité. Ces positions témoignent celles exprimées depuis plusieurs mois par plusieurs secteurs vitaux de la vie nationale qui estiment que la population est à bout de souffle”, s’en rejouissent les partis signataires évoquant la résolution 1168 du conseil permanent de l’OEA constatant avec justesse la violation de la constitution ; la déclaration de la présidente du conseil de sécurité des Nations-Unies, le 24 mars dernier, relatant la préoccupation du conseil sur la crise prolongée ; la déclaration du haut représentant de l’UE qui estime qu’en période de vide institutionnel, le processus du changement de la constitution doit être inclusif.

Les partis signataires applaudissent aussi la position de la secrétaire générale de la francophonie. Ils renchérissent avec la récente position du Core Group en soutenant qu’il est encore possible de trouver un accord politique inclusif entre les protagonistes de la crise incluant nécessairement le départ ordonné de Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin le 7 février 2021. Ils préconisent de surcroit, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation des élections honnêtes, transparentes et crédibles dans un delai techniquement possible et un climat de sécurité rétabli.