Vantant la bravoure de nos ancêtres lors de la grande bataille de Vertieres le 18 novembre 1803, le président Jovenel Moise a lié ses actions, son combat mené depuis son accession au timon des affaires du pays à la philosophie de nos ancêtres dans son discours prononcé en cette circonstance.
À l’occasion de la commémoration des 217 années de la bataille de Vertières, le mercredi 18 novembre 2020, le Chef de l’Etat a été très élogieux envers son administration qui, pourtant, reçoit des critiques très acerbes de la part de ses pourfendeurs. En plus, il considère ses actions, ses démarches entreprises depuis son élection comme une sorte de continuité de la bataille de Vertière.
«Je veux profiter de cette occasion du jour du 18 novembre pour vous expliquer le sens de mon combat à la tête de l’Etat» à marteler le locataire du Palais national dans son allocution de circonstance, rappelant en outre que cette bataille n’a pas eu lieu pour que 217 ans plus tard les Haïtiens vivent encore sans électricité, dans la dèche, dans l’insécurité, dans la peur.
Le chef de l’Etat a profité de cette occasion pour lancer, comme d’habitude, quelques piques à l’endroit de ses opposants et une frange du secteur privé des affaires. « Dès le moment où j’ai été élu président de la République, j’ai trouvé un pays déchiré et divisé. Tous mes efforts sont pour arriver à recoudre les morceaux ensemble, d’unir les secteurs, de réconcilier la nation avec elle-même. Malheureusement, beaucoup de personnes n’ont pas intérêt lorsque le pays fonctionne dans la paix et dans l’unité. Parce que, c’est quand il y a des troubles politiques» a regretté le président Moise, quand il y a de l’instabilité, quand les uns déchirent les autres qu’ils font leur fortune, leur richesse.
« Le sens de mon combat, ce n’est pas de mettre les uns contre les autres. Ce n’est pas de faire affronter les riches contre les pauvres. Ce n’est pas de mettre des personnes à la peau foncée pour affronter ceux qui ont la peau claire etc » a précisé le chef de l’Etat.
«En tant que chef d’Etat du pays, je dois défendre les intérêts des riches et des pauvres. Je n’ai pas le droit d’envoyer les pauvres détruire, bruler les biens et les magasins riches. La bataille de Vertière perdra son sens si vous et moi, nous ne comprenons pas la nécessité de nous unir pour offrir aux générations futures un meilleur pays que celui d’aujourd’hui » a-t-il souligné.