Carnage policier du 20 janvier: les compagnons d’armes des policiers tués exigent des sanctions contre le CP et le DDO

Les policiers affectés au Commissariat de Pétion-Ville peinent à digérer la mort tragique de leurs frères d’armes lâchement assassinés le 20 janvier dernier, dans les hauteurs de ladite commune alors qu’ils menaient une opération contre le gang de Vitelhomme. Dans une interview accordée à Radio Kiskeya, les policiers n’ont pas mis de gants pour clouer au pilori le Directeur Départemental de l’Ouest (DDO) et le Commissaire de Police (CP), Aladin Jean-Louis qu’ils assimilent à de notoires incompétents. Ils exigent des sanctions à leur encontre pour leur gâchis.

Le vendredi 20 janvier 2023, un backup du commissariat de Pétion-Ville a été pris sous les feux du gang de Vitelhomme dans les hauteurs de Pétion-Ville. Au moins quatre policiers sont tués alors qu’ils réclamaient vainement des renforts en vue de tenir le coup. Entre volonté du commissaire et du DDO de victimiser une fois de plus les défunts et la frustration des policiers affectés au commissariat de voir leurs frères envoyés à la boucherie, c’est la totale controverse.

Selon le constat de la radio, les policiers sont encore là à leur poste au commissariat. Le CP Aladin brille par son absence, selon les agents sur place. Mais en réalité, ils ne veulent pas le revoir. Ni lui ni le DDO qui auraient planifié la veille l’opération et qu’il a, selon eux, nié après le fiasco. D’après les policiers terriblement affectés, le commissaire, malgré l’appel de détresse des vaillants policiers a fait passé du temps, les laissant mourir entre les mains des terroristes.

Les discussions pour l’envoi des renforts ont duré près de deux heures d’horloge, ont-ils déclaré. Le CP refusait de leur donner des moyens soutenant qu’il n’a pas d’armes, racontent-ils. Pourtant, quand il a constaté que les policiers étaient très agités, il a décidé de prendre de sa voiture cinq armes et les leurs donné. Au dire des policiers, ils n’ont plus la morale au travail critiquant le silence du haut commandement de la PNH qui les ignore comme de vils objets.

Fort de ce qui s’est passé, les policiers exigent des sanctions à l’encontre du CP et du DDO. Ils s’inscrivent en faux contre les allégations notamment du commissaire. ” sanksyon yo paka pou nou sélman. Fòk gwo chèf yo sanksyone tou”, réclament-ils invitant tout le monde à honorer la mémoire des policiers martyrs.