“Ayiti Take over Agency et l’ECI” s’investissent dans l’éducation environnementale des jeunes

Consacré aux réponses à la crise écologique et environnementale que connaît Haïti, ce forum sur l’Environnement pour la jeunesse haïtienne, organisé à delmas, le samedi 15 mai 2021, se veut un moyen pour sensibiliser et conscientiser les jeunes écoliers autour des questions liées aux différentes menaces auxquelles fait face l’environnement. Un appel a été lancé à ces jeunes sur la nécessité de protéger les ressources naturelles au profit des générations futures.

Il s’agit d’un forum Organisé sous les auspices de l’organisation Ayiti Take over Agency et l’ Environnement C’est Intersectionel (ECI) qui a rassemblé cent jeunes écoliers et écolières de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

“Men nan men pou n chanje anviwonman n”, c’est autour de ce thème que s’est tenu ledit forum. Une activité qui a mis à nu les problèmes environnementaux dans un pays à la vulnérabilité accrue aux catastrophes naturelles.

Les discussions étaient axées sur le rôle et l’implication de la jeunesse du pays dans la protection de l’environnement. Plusieurs panélistes ont échangé autour de cette problématique commune.

Lors de son intervention, Rodney Casséus, coordonateur de l’Organisation Ayiti Take Over Agency, a souligné le rôle et l’implication des jeunes dans la protection de l’environnement dans un pays où la couverture végétale est d’environ 7%.
“Il revient à la jeunesse haïtienne de prendre en main sa responsabilité face à la dégradation de l’environnement naturel, en duplicant cette formation reçue à travers leurs communautés “, a déclaré Rodney Casséus. Il insiste sur la réduction des ressources en eau dans le pays, qui pour lui, représente une menace pour la survie de la population, car dit-il, “Sans l’eau, il n’y a pas de vie “.

De son côté, Madame Lourdemie Jean, fondatrice de l’Environnement C’est Intersectionel (ECI) qui intervenait par visioconférence depuis Canada, souligne à l’intention des jeunes par une approche holistique, l’impact de l’impérialisme et ses effets destructeurs sur l’environnement tant naturel que social. Pour la spécialiste en environnement Intersectionel tout est connecté.

“La capacité des pays sous-développés est perdue à cause de la crise écologique”, a indiqué madame Lourdenie Jean. Elle souligne également la place des pays développés dans la crise écologique en suggérant une vraie distribution de richesse propre.
Toutefois, la responsable prescrit aux jeunes Haïtiens des méthodes collectives pour inverser la tendance.

“C’est à travers la collectivité qu’on parviendra à changer le système pour un environnement plus sain”, poursuit-elle.

La militante appelle les églises et les écoles du pays à assumer leurs rôles d’acteurs du changement pour réhausseur l’image de leur communauté pour une meilleure intégration de la problématique environnementale dans leur disours.

Pour sa part, Daniel Saint Louis – Directeur de Haïti Lapin Plus Seedel – l’un des panélistes, révèle l’importance de la faune.
L’activiste environnemental conseille aux écoliers à planter au moins un arbre dans leurs communautés s’ils veulent apporter des solutions viables pour l’Haïti de demain que nous rêvons tous.

En marge de ce forum, des produits artisanaux et des déchets transformés en objets décoratif confectionnés par les jeunes de l’organisation Ayiti Take over Agency ont été exposés en signe de symbole de respect vis-à-vis de l’environnement. Une partie culturelle a bouclé cette belle activité qui se veut pérenne.