Alors que le pouvoir exécutif avait promis tout son support au pouvoir judiciaire dans le dossier de l’assassinat de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Monferrier Dorval, trois mois après, l’instruction est quasiment au point mort.
La justice haïtienne est connue pour sa lenteur dans les grands dossiers notamment. Elle est en train de reconfirmer cette mauvaise publicité dans le cadre du dossier relatif à l’assassinat de Me Monferrier Dorval. Puisque plus de 90 jours après l’instruction stagne en eaux troubles en dépit du lot de promesses faite par les autorités compétentes dont celles du pouvoir exécutif.
Contrairement à ce qui a été dit dans la presse, le pouvoir exécutif, selon les informations recueillies, n’a donné aucun support et a fait fi également à la demande du juge d’instructeur chargé du dossier, Me Renord Régis, qui réclame des moyens nécessaires pour mener à terme son instruction.
En plus de ne pas tenir sa parole, le chef de l’Etat n’a jamais manifesté la volonté de créer une commission internationale pour faire lumière sur ce crime crapuleux en dépit des appels lancés par plusieurs organismes locaux et internationaux dont la Conférence internationale des barreaux (CIB) qui avait adressé une correspondance à cet effet, à deux reprises.
Pour cause, le Bâtonnier Gate avait déclaré que le président Jovenel Moise est le premier des suspects de l’assassinat de Me Dorval, malgré tout, le chef de l’Etat est plongé dans un silence pesant qui pourrait même prêter a équivoque .
Mise à part l’arrestation de quelques personnes proches du pouvoir et l’invitation du premier ministre Joseph Jouthe qui devrait au comparaitre par-devant la chambre des instructions criminelles en janvier prochain, ce dossier reste immobile dans le couloir de la justice haïtienne.
Les jours passent, mais rares sont ceux qui croient à l’aboutissement de ce dossier, d’ Autant plus qu’ on en parle presque plus… seulement trois mois plus tard!