Le premier ministre nommé n’est pas prêt, pour l’instant, à rencontrer le groupe signataire du Protocole d’entente nationale, évoquant, entre autres, des raisons de sécurité.
Les représentants des Partis, regroupements et organisations politiques signataires du Protocole d’entente nationale doivent patienter un peu avant de pouvoir rencontre le PM nommé. Le premier ministre nommé, Ariel Henry, n’est pas prêt à les rencontrer. Il évoque des problèmes de sécurité et d’indisponibilité. Un refus a peine voilé.
“N’étant pas encore maître de mon agenda et faisant face à certains problèmes de sécurité, il m’est difficile de déterminer, pour le moment, une heure précise à laquelle pourrait tenir cette rencontre. Toutefois, je me propose, dans les meilleurs délais, de l’envisager d’un commun accord”, répond le premier ministre nommé dans une lettre reponsive adressée en date du 16 juillet, aux signataires de ce dit accord.
Loin de la réalité de la primature, le premier ministre nommé qui voit de plus en plus sa chance diminuée de s’installer à la tête du Conseil supérieur de la Police judiciaire (CSPJ) tente de rassurer ce groupe, qualifié opportuniste par l’opposition plurielle.
“Tout en gardant le même état d’esprit, je vous donne la garantie formelle que tout sera mis en œuvre pour instaurer, dans le pays, un environnement sécuritaire fiable de façon à réaliser, sans perte de temps, des élections honnêtes, démocratiques et non partisanes, ce, en vue, de concrétiser les aspirations du peuple à l’établissement d’un état de droit, juste et durable”, poursuit le neurochirurgien.
Protocole d’entente nationale
Suite à l’assassinat du président Jovenel, plusieurs partis, regroupements politiques, à forte majorité proche du pouvoir, se sont réunis et ont signé à la fin un document baptisé “Protocole d’entente nationale”, à partir duquel ils ont, sans l’approbation des autres partis, regroupements et organisations politiques connus, fait choix de l’actuel président du reste du sénat pour diriger la transition et Ariel Henry comme premier ministre. Un accord qui risque de finir sa course dans la poubelle.