Lors d’une adresse à la nation, le 7 février 2022, le Premier Ministre haïtien, Ariel Henry, a tenu un discours à la fois rassembleur que répulsif. Dans son allocution, il réitère son appel au dialogue. Néanmoins, il a déclaré la guerre aux semeurs de troubles tout en fustigeant les instigateurs de Montana et de Louisiane.
Le docteur Ariel Henry n’a pas utilisé la langue de bois pour critiquer les instigateurs de l’accord de Montana et celui de Louisiane. Le PM leur invite à se révéiller de leur cauchemar en leur signifiant qu’il est le seul et unique Chef de la nation. ” Je veux que cela soit claire pour tout le monde. Personne n’a ni autorité ni droit pour se réunir en petit comité dans un hotel ou à l’étranger et décider qui doit être Président ou Premier Ministre. Tout ça n’est que enfantillage et distraction. La situation du pays est trop grave pour qu’on perd son temps à faire de la chaise musicale, à la tête de l’État”, a balancé celui qui a occupé le poste du PM suite à un seul tweet de la communauté internationale.
Il n’y a pas que ces personnalités qui ont été recadrées par le locataire de la Primature. Certains autres politiques qui, selon lui, alimentent le désordre dans le pays en vue de l’occupation du pouvoir par la violence, étaient aussi mis en garde. “Je le dis à tous ceux qui aspirent prendre le pouvoir par l’intermédiaire du service des gangs, des terroristes, des gangs armés que nous les traiterons en tant que tel. Patientez-vous, nous viendrons sous peu à votre trousse. Nous commençons déjà à vous identifier. La justice sévira contre vous et je ne veux pas entendre qu’on me dise qu’il s’agit de persécution politique ou de prisonniers politiques”, a précisé le numéro un de la nation réaffirmant sa volonté d’organiser des élections dans le pays. “Pour que cela daigne faire, un ensemble de conditions est nécessaire dont l’arrestation des gangs”, a-t-il ajouté.
Parallèlement, le locataire de la Primature soutient que ce qui est fondamental ce n’est pas la lutte pour le pouvoir mais, plutôt, la bataille collective pour redresser le pays et les institutions démocratiques. Les préoccupations de l’heure devraient être: l’organisation des élections libres, honnêtes, transparentes, démocratiques, paisibles. Le souci de tous les démocrates conséquents aurait dû être, la réalisation des élections sans contestation. Des joutes qui ne vont pas déboucher sur d’autres crises, a dit le PM arguant que cette fois, le peuple doit choisir librement ses représentants qui vont respecter les lois et qui ont un projet.
“36 ans après que la population avait renoncer à la dictature, il est impératif qu’on accorde à la population la chance de choisir ses dirigeants”, a soutenu le PM qui réitère son appel au dialogue. ” Nous pouvons réconstruire le pays. D’abord, il faut qu’on s’unisse. J’ai parlé avec les représentants de différents accords. Je vais continuer à les parler”, a-t-il dit avant d’ajouter qu’il va avancer avec ou sans leur collaboration. “Nou paka pèdi plis tan. Nap vanse a sa ki vle”, fait-il savoir.