Martissant, réputé comme zone de non droit fut jadis un petit coin tranquille où il faisait bon vivre. Des touristes, venus de toute part, visitaient la 3ème circonscription de Port-au-Prince, laquelle a vu grandir des intellectuels et artistes de renom, dont Ti Manno, Konpè Filo, Ti Bato… Aujourd’hui le constat est différent, car la 3ème circonscription de Port-au-Prince n’est fréquentée que par ses riverains puisque la peur et l’insécurité s’y installent.
Depuis quelques années, les riverains de martissant et de village de Dieu n’ont pas la vie facile. Crise politique et sociale, insécurité, sans oublier l’environnement fragile lorsqu’il s’agit des intempéries. Les activités sont au point mort, car les civils armés occupent la zone à longueur de journée.
Une situation du moins stressante qui pousse les gens à abandonner leurs maisons contre leur gré en emportant le strict nécessaire par prudence, ce, au risque de ne pas subir des représailles des chefs de guerre. Ceux-là qui restent figurent dans la liste des résignés car ils n’ont nulle part où aller.
Dans la zone, dans ces moments de turpitudes, les conditions de vie familiale se détériorent de plus en plus. Entre la volonté du père ou de la mère de rester dans la zone, les enfants sont partagés entre deux sentiments, celui de l’appartenance et le besoin d’une vie meilleure. Tenant compte du loyer qui coûte la tête d’un nègre ailleurs, comparé à leur milieu habituel, ils se voient dans l’obligation d’y rester.
La vie dans un nouveau quartier n’est pas aussi facile qu’on le croit, puisqu’il faut un temps de réadaptation, se faire de nouveaux amis-es. En effet, un nouveau quartier, une nouvelle règle de vie, mais reste à savoir si les conditions de vie seront différentes, car il s’agit du même pays confronté aux mêmes problèmes…
À quand la paix dans la 3ème circonscription de Port au Prince ???
Dieu y pourvoira-t-il?