50 gallons de diesel + 2000 gourdes : Coût d’une césarienne à l’hôpital Saint-Antoine de Jérémie !

Les responsables de l’hôpital Saint-Antoine de Jérémie ont exigé 50 gallons de diesel à la famille de Kethia Laguerre, une jeune femme enceinte nécessitant une intervention chirurgicale pour mettre la génératrice en marche. La famille crie au scandale et les dirigeants ont vite réagi.

Prise de décision inédite : l’hôpital Saint-Antoine de Jérémie a attiré la foudre pour avoir exigé à la mère Kéthia Laguerre, une jeune femme enceinte âgé de 30 ans nécessitant une césarienne, pas moins de 50 gallons de diesel pour démarrer le générateur.

Economie limitée

Ne pouvant pas répondre à cette coûteuse exigence, la mère de la patiente, Germane Joseph, s’est vu refusée les 20 gallons qu’elle avait proposés au personnel logistique de l’hôpital dans un premier temps.

Au final, la famille qui semble ne pas disposer de grands moyens a été obligée de mettre la main dans la poche pour acheter les 50 gallons exigés pour une somme de 30 000 gourdes…

” Ma fille était en grand danger. J’ai contacté le responsable il m’a exigé 50 gallons de diesel pour pourvoir démarrer le moteur. Nous n’avions pas d’autres choix que de plier à cette exigence”, balance Germane Joseph. “Nous en avions proposé 10 , 20, mais il a refusé catégoriquement”, a-t-elle précisé .

“En plus de cette quantité de carburant, ajoute-elle, l’opérateur nous avait demandé un montant de 2000 gourdes comme frais”.

Or, selon l’agence en ligne JcomHaiti, lorsqu’une femme devrait subir une césarienne, les responsables de Haitian Health Foundation n’envoyaient que 18 gallons de diesel.

L’hôpital réagit !

Au coeur de cette affaire qui suscite de vives indignations, les responsables dudit hôpital ne se sont pas fait attendre. Dans une note publiée, le Dr Pierre Azor n’a pas voulu commenter ce dossier tout en annonçant une enquête pour déterminer la véracité des faits. ”Je vais faire les suivis ” indique le responsable, qui invite les personnes victimes à se rendre dans son bureau.

Les femmes enceintes dans le département de la Grand’Anse doivent se préparer davantage. Malgré la trêve et les annonces faites par les autorités les produits pétroliers se font toujours rares.