Solino: le calvaire de trop pour la population

La population de Solino et des zones avoisinantes sont en difficulté depuis le 1er mai 2024 dans la soirée. Les gangs armés maintiennent leur offensive sur ces zones poussant la population à s’échapper en catastrophe. Parallèlement, les dirigeants disputent le partage du gâteau.

Alors que le Conseil présidentiel de Transition est à couteau tiré pour une place de coordonnateur et la désignation d’un Premier Ministre, la population de Solino, de Delmas 24 et d’autres zones limitrophes sont en train de connaître des heures noires avec les gangs armés qui les prennent pour cibles. Depuis le 1er mai dans la soirée ces populations sont en proies à des rafales de tirs d’armes automatiques qui troublent leur sommeil les poussant du coup à fuir. Comme ce fût le cas pour beaucoup de quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ces gens quittent par plusieurs dizaines ces espaces pour essayer de sauver leur peau. Toutefois, ils n’ont pas mille espaces pour se réfugier en considérant la délicatesse de trouver une famille ou un ami qui soit encore tranquille chez lui.

Cette zone n’est pas à sa première tentative. C’est devenu une habitude pour les gangs d’attaquer ces habitants quand ça leur chante. Malgré tout, la population a toujours fait l’effort de leur tenir tête. Mais pour combien de temps dans un contexte où l’État est aux abonnés absents? Seraient-ils capables de maintenir la défense de leur quartier longtemps encore considérant que la police a d’autres priorités? En attendant, leur cri n’arrive pas aux oreilles des nouveaux jouisseurs du pouvoir qui sont trop occupés à s’entre-déchirer pour l’épuisement des maigres ressources du pays à des fins mesquines.