Quand le parti AAA prend la défense de Junior Barthélémy et fait du dossier une affaire politique ?

La coordination communale du parti politique d’ « AYITI  An Aksyon » (AAA) dément les allégations faisant croire que les nommés, Junior Barthelemy (Aboulò) et Eddy Gaston, arrêtés, le 14 mai dernier, seraient des membres de gangs opérant dans la région artibonitienne. Selon, le porte-parole de cette structure régionale, Fritz Désir, il n’en est pas question confirmant dans la foulée l’appartenance des concernés au parti.

Le parti présidé par l’ex-sénateur, Youri Latortue s’empresse pour prendre la défense des deux personnalités arrêtées par la police, le 14 mai 2023. Le parti s’inscrit en faux contre les allégations les liants à des groupes armés de la région. Selon Fritz Désir, porte-parole de la structure communale du parti, ces gens ne sont accusés que de « complot contre la sureté de l’État ».

« Cette charge qui constitue le fond du dossier, et d’après ce qu’il nous a été permis de comprendre, découlerait d’échanges de tirs survenus aux Gonaïves à l’occasion de la visite du Premier Ministre, Ariel Henry aux Gonaïves, le 1er janvier 2022. À cela, se greffe le soit disant assassinat d’une personne sur place, victime d’échanges de tirs qu’il y aurait eu à cette occasion », écrit la coordination communale confirmant que les présumés fauteurs de troubles avaient été entendus par un juge d’instruction, le 15 mai dernier.

Parallèlement, le porte-parole veut faire du dossier une affaire politique en essayant d’établir le lien entre ces arrestations et la volonté d’un clan politique de combattre le leader de cette structure, rappelons-le, frappé par les sanctions internationales dont le Canada et les États-Unis pour son appui présumé à la grande criminalité dans le pays. Il appelle par ailleurs, la population à rester calme pour éviter, dit-il, d’envenimer les choses.

« Les allégations d’appartenance à un quelconque gang ne font aucunement parti du dossier, et apparemment découleraient d’une volonté de continuer à dénigre la tête du parti […]. La coordination demande cependant à la population de rester calme, dans l’attente des décisions judiciaires, car dans un climat piégé, leurs moindres actions seront utilisées contre « Aboulò » et Ady, et contre le parti, qui malgré tout se droit de maintenir la ligne idéologique de l’État de Droit et combattre l’insécurité, autant que la corruption », conclut la note.