Le parlement européen a voté une résolution, le 20 mai 2021, sur la situation d’Haïti en passe de s’envenimer. Les recommandatioms faites à l’exécutif haïtien traduisent tout ce que le gouvernement haïtien n’aurait pas souhaité.
D’entrée de jeu, les parlementaires ont pris position contre le référendum constitutionnel en invitant le gouvernement à respecter la constitution, en particulier en son article 284.3. Ils ne se contentent pas seulement de cela, les élections ne seront ni observées ni financées par l’UE moyennant que les conditions de transparance, d’équité et de démocratie soient remplies. Des exigences excessivement rigides si l’on s’en tient à la conjoncture et à la logique de l’exécutif haïtien.
Cependant, le parlement fait injonction à l’exécutif haïtien de tenir des élections générales équitables , transparentes et crédibles dans le pays. Ce, en garantissant une sécurité effective durant le processus. Il invite le régime en place à rendre indépendante et plus accessible la justice. Il appelle les autorités établies à mettre un terme aux affrontements des bandes ainsi qu’aux attaques armées contre les civils et les forces de l’ordre. Il les ordonne aussi à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour traduire les responsables en justice et les infliger un procès équitable.
Les votants de la résolution demandent aux autorités haïtiennes de réagir immédiatement et de façon coordonnée afin de prévenir la violence, de s’attaquer à ses causes profondes et de mettre un terme à l’impunité des responsables. Une enquête indépendante sur le massacre de La Saline est aussi demandée ainsi que les autres exactions similaires. Le parlement exige que tous les auteurs soient traduits en justice et jugés convenablement.
En ce qui a trait à la corruption, les parlememtaires européens, demandent aux responsables de l’État de dissiper les soupçons de fraude et de mauvaise gestion des fonds internationaux reçus à la suite du tremblement de terre de 2010 et à sanctionner les auteurs. Préoccupés, ils invitent la Cour des comptes de l’UE à réaliser un audit et dresser un rapport sur la manière dont les fonds de l’Union Européenne sont dépensés en Haïti, en particulier, à la lumière des récentes allégations de corruption et du rapport de la CSCCA.
Il faut aussi souligner que nombre d’autres exigences sont aussi faites à l’État haïtien dans ce document qui décrit parfaitement et méthodiquement chaque évenement qui a corsé la crise d’avantage.