L’ensemble des organisations de la diaspora haïtienne membres de LHADAN ont pris leurs positions par rapport aux accords des partis politiques avec le premier ministre et celui de Montana. LHADAN dénonce leur caractère exclusif tout en soulignant à leur intention ses révendications. Seule la prise en compte de ses exigences la permettra de collaborer avec eux, a souligné la coalition.
LHADAN s’attaque aux documents séparément et méthodiquement. Selon cette structure, cet accord devrait inclure des provisions traitant de: la double nationalité comme un droit inhérent pour tout haïtien né d’un parent haïtien ;
la garantie du droit de vote de la diaspora ;
l’application des droits civiques et politiques de la diaspora, incluant l’accès à tout poste électif. Elle demande aussi l’intégration de la diaspora dans la section 2 et l’article 9 de l’accord. Les signataires de la note exigent l’introduction des dossiers Dermalog et CIRH, l’investigation du vol des dollars cinquante de la diaspora, le terme permanent en lieu et place de provisoire et l’ajout du mot crédible aux élections. Ils exigent que les droits civiques et politiques de la diaspora doivent être une garantie tout en réclamant trois postes au sein de l’assemblée constituante.
LHADAN par ailleurs rappelle que ses révendications demeurent, entre autres: Un pouvoir exécutif de 18-24 mois, composé de neuf personnalités, incluant des membres de la diaspora ;
Une unité de contrôle incluant des membres de la diaspora et ayant pour
responsabilité l’audit des institutions légales du pays et des biens de l’État ;
Une commission indépendante de surveillance incluant des membres de la diaspora et dont la fonction serait d’assurer l’exécution à la lettre de la feuille de route pendant la transition ; La participation bénévole de tous ceux faisant partie des différents organes de la transition ; moyennant des frais d’hébergement, de sécurité, de déplacement, payés par l’État haïtien ;
Un gouvernement réduit, avec un total de 10 ministères. Certains ministères pourraient être combinés ; Une nouvelle coopération diplomatique à l’intérieur tant qu’à l’extérieur du pays ;
L’élimination de l’obligation de résider au moins cinq (5) ans ou un (1) an au pays, imposée aux membres de la diaspora pour pouvoir participer aux affaires internes de leur pays ; L’application de la double nationalité, des droits de vote, de l’exercice des droits civiques et politiques de la diaspora, incluant son accès à tout poste électif…
Concernant l’accord de Montana
Tout comme l’accord d’Ariel, LHADAN présente son lot de critiques à celui de Montana. Elle reclame l’élimination totale de la phrase “Les articles de la Constitution de 1987 non concernés par le présent Accord demeurent d’application.” les organisations membres reclament aussi la suppression de ces phrases qui suivent: “Pour être membre de CNT, il faut : 1) être haïtien ou haïtienne d’origine et n’avoir jamais renoncé à sa nationalité”; “Pour être membre de l’OCT, il faut : 1) être haïtien ou haïtienne d’origine et n’avoir jamais renoncé à sa nationalité”. En plus, elles rappellent de la necessité d’avoir un conseil de gouvernement en lieu et place d’un executif bicéphale. Elles exigent en outre qu’il faudrait ajouter dans ledit Accord, une provision traitant de la formation d’un Conseil Électoral Permanent (CEP) composé de 11 membres, dont 10 venant dechaque département et un (1) de la Diaspora. En plus du flot de repproches que la coalition adresse à l’accord, elle souligne la question du dollar cinquante comme un des crimes à traiter et les dispositions à prendre pour payer les transferts en dollar.
LHADAN déplore par ailleurs son exclusion de la commission de suivi. Elle souligne aussi la contradiction existant entre les articles 2b et 3 (1) sur la participation de la diaspora dans la CNT. LHADAN au final adresse aux protagonistes de Montana les mêmes révendications soulignées à l’attention des protagonistes de l’accord du premier ministre.