La situation est alarmante en Haïti, d’après le dernier rapport du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH). Selon ce document, au moins 2505 personnes sont tuées ou blessées pendant le premier trimestre 2024. Pas moins de 19 officiers de police tués ou blessés. Une situation qui pousse la responsable du BINUH à lancer un appel solennel à la communauté internationale pour le déploiement urgente de la force multinationale.
Le BINUH vient de rendre public son dernier rapport sur la situation sociopolitique en Haïti. Selon les conclusions du rapport, les problèmes sont alarmants dans le pays. Il invite à cet effet la communauté internationale à placer Haïti dans son agenda et à accélérer le déploiement de la Mission multinationale conformément aux normes et standards des droits de l’homme.
D’après les chefs de file du BINUH, le premier trimestre de 2024 a été marqué par une augmentation cruisante de violences. Au moins 2505 personnes ont été tuées ou blessées dans l’intervalle soit une augmentation de plus de 53% des victimes liées aux violences des gangs. En ce qui a trait aux cas d’enlèvement, le BINUH dit recenser au moins 438 cas contre rançon pour la même période dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite.
Le BINUH déplore que les affrontements violents sont multipliés entre janvier et mars 2024. Une situation motivée par la volonté des gangs d’étendre leur zone d’occupation, a précisé le bureau. Toujours selon ce rapport, la structure onusienne souligne que les gangs ont, depuis le 29 février, changé de tactiques et coordonnent mieux leurs attaques contre des institutions publiques et d’autres infrastructures stratégiques de l’État.
Le BINUH fait état dans son rapport de plus de 4600 détenus évadés dans les deux principales prisons de la capitale. Au moins 22 commissariats et sous-commissariats ont été saccagés ou incendiés, a-t-il aussi relaté. 19 policiers furent tués ou blessés, a-t-il souligné ajoutant qu’au moins 82 enfants ont été victimes (tués ou blessés) sans compter ceux qui ont été recrutés dans les rangs des gangs.