Au moins trente-sept policiers ont été assassinés par les gangs armés tout au long de l’année dans le pays de janvier à décembre 2023, selon un rapport de l’Action Internationale pour les Droits Humains (AIDH). La structure fait état aussi de 652 cas de viols entre mai 2022 et mars 2023. Elle précise par ailleurs que pas moins de 107 prisonniers sont morts faute de soin dans diverses prisons du pays.
Dans ce rapport de l’AIDH, l’organisme démontre la vulnérabilité du pays en matière de sécurité. L’organisation déplore le fait que les activités des gangs ne cessent de s’accroître en Haiti. Selon l’organisation des droits de l’homme, pas moins de 3141 personnes ont été victimes par balles entre janvier et décembre 2023. Parmi elles, l’AIDH souligne trente-sept policiers.
Le responsable de cette structure mentionne au moins 2950 cas de kidnapping. 1532 cas de blessures. 652 femmes et filles victimes de violences sexuelles entre mai 2022 et mars 2023 dans quatre quartiers de la capitale. Au moins 90 d’entre elles ont contracté des maladies sexuellement transmissibles (MST) et 9 ont été exécutées par les civils armés suite au viol, rapporte t-elle.
Par ailleurs, les dirigeants de cette organisation rappelle l’état de délabrement de la justice haïtienne qui prête le flanc à ces actes malhonnêtes. Selon l’AIDH, ce secteur est complètement paralysé. Aucune enquête n’a été aboutie dans l’intervalle ni aucun jugement n’a eu lieu. Le rapport précise qu’au moins 107 prisonniers sont morts dans divers centres carcéraux du pays entre janvier et décembre 2023. Entre autres causes relatées, citons: la tuberculose, la malnutrition modérée et sévère et le choléra.
Fort de cette situation, les militants des droits de l’homme recommandent à l’État Haïtien de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour contrer l’insécurité en toute urgence. Ils demandent également à la communauté internationale d’accélérer le déploiement de la force multinationale en Haïti.