À travers une note vocale qui circule en boucle sur les réseaux sociaux, Joseph Félix Badio a fait le point sur sa situation. Il a justifié son silence depuis maintenant quinze mois et se dit prêt à repondre les questions de la justice dans l’affaire le concernant. Il en a également profité pour mettre en garde tous ceux qui ont, dit-il, participé à salir son image.
Après avoir sommé plusieurs personnalités publiques et soumettre son dossier à l’ambassade des États-unis en Haïti, Joseph Félix Badio a également remis ce dossier en piece-jointe au doyen du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me. Bernard Saint-Vil. Dans la correspondance qu’il lui a adressé, il lui a fait part de ses difficultés à joindre le juge d’instruction chargé de l’affaire de l’assassinat de Jovenel Moise à cause du déplacement du Palais de Justice au bicentenaire.
Il n’y a pas eu que cela. La voice note publiée fait aussi partie de ses récentes positionnements sur la question. Dans cette audio, il a expliqué son mutisme depuis tout ce temps. Selon lui, il avait subit un début d’AVC et a voulu laisser passer la première vague des accusations qui venaient de tous les horizons. D’après M. Badio, il est victime d’une entreprise mafieuse qui disperse les professionnels, sème la discorde, dilapide les caisses de l’État, organise les groupes armés, démantèle les institutions de l’État, promote la médiocrité, etc. Sortie de son silence, il exhorte ceux, précise-t-il, qui ont allumé le feu à l’éteindre car, quant à lui, il va s’assurer que plus jamais le nom de paisible citoyen ne soit plus sali dans ce pays.
Pour Joseph Félix Badio qui n’a pas mis de gants pour fustiger les organisations des droits humains et la presse, une vaste campagne de propagande mise en place a écorné son image. Aux dires de celui qui est activement recherché, le rapport de la DCPJ est un document politique qui n’a rien à voir avec la structure en question. Dans son intervention, il annonce qu’il est disponible pour la justice haïtienne et est prêt à affronter tous ceux qui ont participé à le tuer moralement.
M. Badio relate plusieurs manques dans les rapports qui l’éclaboussent. Pour lui, tout a été bien préparé pour l’acculer. Mais, il ne va pas se laisser faire, precise-t-il soutenant un discours avec un accent un peu mystique.