Exacerbation de l’insécurité dans le pays: l’OEA se dit préoccuper

Le Secrétariat de l’Organisation des États Américains (OEA) a exprimé, ce lundi 4 mars, sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire en Haiti. Le secrétaire général de cette structure se dit déterminé à renforcer sa coopération avec la nation, tout en soulignant qu’il est plus que nécessaire de promouvoir les efforts de coopération au sein de l’ONU en vue du rétablissement des conditions sécuritaires dans le pays.

La capitale haïtienne est en ébullition depuis quelques jours. Les gangs ont investi tous les coins de Port-au-Prince alimentant le chaos partout. Ils se sont attaqués à plusieurs infrastructures de l’État dont la prison civile de Port-au-Prince, celle de la Croix-des-Bouquets, l’aéroport international Toussaint Louverture, l’aérogare Guy Malary. La population est quasiment livrée à elle-même sans support des autorités.

Cette situation hors du commun préoccupe les dirigeants de l’OEA. En effet, ce 4 mars 2024, le Secrétariat général de cette structure a publié un communiqué pour exprimer ses ressentis. ” Nous sommes profondément préoccupés par la situation sécuritaire en Haïti. Il est plus que jamais nécessaire de promouvoir les efforts de coopération au sein de l’ONU en vue de rétablir la sécurité dans le pays. Il est irresponsable que les mesures et actions nécessaires à cette fin continuent d’être retardées”, a expliqué le communiqué.

Plus loin, le numéro un de l’OEA a fait savoir que sans le rétablissement de la sécurité dans le pays il n’y aura jamais de démocratie. Il en a profité pour réaffirmer son soutien au peuple Haïtien tout en se disant engagé à continuer à collaborer afin de promouvoir une solution qui fera progresser le processus de démocratisation indispensable en recherchant les garanties en matière de droits humains, de protection de tous et un contexte pacifique qui permettra la réalisation des élections libres et démocratiques.

Il se dit par ailleurs, déterminer à renforcer la coopération avec Haïti en vue de faire face aux défis actuels d’instabilité démocratique, de chômage, d’insécurité alimentaire, d’analphabétisme, d’insécurité sanitaire, de corruption et de tous les autres problèmes sociopolitique et socio-économique qui affectent le pays et qui sont exacerbés par la violence perpétuelle des éléments criminels qui prennent en otage le pays.