En ce 2 novembre 2024, jour dédié à la fête des morts, rendons hommage à nos ancêtres, à nos familles, à nos amis et à nos compatriotes disparus.
C’est l’occasion de rappeler que, malgré leur départ, leur présence continue d’habiter notre mémoire, notre culture et notre quotidien.
Il est intéressant de faire un parallèle entre la fête des Guédés, célébrée en Haïti, et Halloween, fêtée avec ferveur aux États-Unis et au Canada. Ces deux traditions, bien que différentes, reflètent des visions du monde qui valorisent le souvenir des disparus et honorent la permanence des liens entre vivants et morts.
La fête des Guédés, célébrée le 2 novembre, puise ses racines dans la culture du vaudou haïtien. Elle est un moment sacré de communion avec les esprits des défunts, où les familles se rassemblent pour honorer ceux qui les ont précédés.
Cet hommage se manifeste par des offrandes de nourriture, de boissons et d’objets significatifs. Danses et rituels se déroulent souvent dans les cimetières, autour des tombes, et en présence des figures symboliques de Baron Samedi et de Grann Brigitte, les esprits de la mort et de la résurrection.
Cette célébration n’est pas seulement un hommage aux disparus ; elle rappelle aussi que la mort fait partie intégrante du cycle de la vie, où chaque fin porte en elle la promesse d’un renouveau.
Halloween, quant à elle, trouve ses racines dans les traditions celtiques anciennes, notamment la fête de Samhain. Elle marquait la fin de la saison des récoltes et le début de l’hiver, un moment propice à la contemplation de la mort et du mystère de l’au-delà.
Les Celtes croyaient qu’à cette période, les frontières entre le monde des vivants et celui des morts s’amenuisaient, permettant aux esprits de revenir parmi eux.
Après des siècles, Samhain s’est transformé, absorbant des éléments chrétiens liés à la veille de la Toussaint, pour devenir Halloween, aujourd’hui célébrée dans un esprit festif avec des costumes, des décorations et des activités pour les enfants.
Cependant, en filigrane, demeure l’idée de garder vivant le souvenir des ancêtres et d’accepter la place de la mort dans la vie.
Ainsi, bien que les fêtes des Guédés et d’Halloween se différencient par leur forme et leur contexte culturel, elles partagent un même but : honorer les morts et célébrer la continuité de la vie à travers la mémoire collective.
Ces traditions nous rappellent que les générations passées ont pavé notre route, et que leur héritage, leur sagesse et leur courage continuent de guider nos pas.
En cette journée de recueillement, quelles que soient nos croyances, prenons un moment pour honorer la mémoire de ceux qui nous ont précédés et pour reconnaître l’influence qu’ils ont laissée en nous, vivants d’aujourd’hui et de demain.
Evans PAUL
