Annonce
Home 360NEWS Discours de la récipiendaire Came Stéfada Poulard honorée par l’Association des Cadres...

Discours de la récipiendaire Came Stéfada Poulard honorée par l’Association des Cadres du Monde à l’occasion du 8 mars

Mme la Ministre du MJSAC, Mme l’ancienne Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Mme la Responsable de l’Association des Cadres du Monde, chères co-récipiendaires, distingués invités, bonsoir.

C’est avec une immense fierté et une profonde gratitude que je prends la parole devant vous aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Recevoir cet honneur en cette date si symbolique est une reconnaissance qui me touche et qui renforce mon engagement envers notre société.

Je tiens à saluer votre travail remarquable au sein de la communauté haïtienne. Votre dévouement inspire, et c’est avec humilité que je reçois cette distinction, qui me rappelle combien chaque action compte dans la construction d’un avenir plus juste et plus équitable pour nous toutes et tous.

Mon modèle, Clara Zetkin, pionnière du 8 mars, disait avec force : « Je veux me battre partout où il y a la vie. »
Vivre en Haïti est un combat quotidien. J’ai choisi d’être de ceux et celles qui luttent pour un avenir meilleur. Mon engagement se situe à l’intersection de la protection de l’environnement, de la valorisation de l’agriculture, du respect des droits des femmes et de l’équité de genre. Je suis une militante écologiste.

J’ai fait le choix de vivre ici, sur cette terre qui a tant à offrir, parce que je crois que nous, femmes, avons un rôle essentiel à jouer dans la reconstruction de ce pays. Aujourd’hui plus que jamais, Haïti traverse des jours sombres. Mais face à la crise, nous devons être des gardiennes de l’espoir, des bâtisseuses de solutions, des piliers du changement.

Lutter pour l’environnement, c’est protéger la vie elle-même. Le changement climatique n’est plus une menace lointaine : il est une réalité qui frappe à nos portes. La déforestation, la pollution, la dégradation des sols nous condamnent à l’insécurité alimentaire, aux catastrophes naturelles et à la précarité. Et pourtant, que faisons-nous pour celles qui nourrissent notre nation ?
Nos agricultrices, ces femmes courageuses qui cultivent notre terre et veillent à notre santé en produisant du bio, sont trop souvent oubliées. Trop de femmes en Haïti vivent dans des conditions de grande vulnérabilité, dans des quartiers précaires, dans des zones à risques sismiques et environnementaux. Beaucoup élèvent seules leurs enfants, luttant chaque jour pour survivre, empêchées d’apporter leur contribution comme elles le voudraient à la transformation de notre pays.

Le temps est venu d’agir.
Le temps est venu de renforcer notre solidarité, de faire de la sororité un moteur puissant de changement. Ensemble, nous sommes une force.

Je souhaite conclure avec les mots d’une autre femme inspirante, Wangari Maathai, militante écologiste kényane, qui a mobilisé des milliers de femmes pour reboiser le Kenya en plantant plus de 7 millions d’arbres :

« Plantons des arbres, et les racines de notre avenir s’enfonceront dans le sol, tandis qu’une canopée d’espoir s’élèvera vers le ciel. »

Aujourd’hui, je nous invite à semer ces graines d’engagement et d’espérance. Pour Haïti. Pour les femmes. Pour la vie.

Merci.

No comments

Leave a reply Cancel reply

Exit mobile version