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De Claude Joseph à Ariel Henry, le tâtonnement du syndicat des diplomates (Core groupe)

Quelques heures après l’assassinat crapuleux du Président Jovenel Moïse, le premier ministre intérimaire Monsieur Claude Joseph avait fait adopter un arrêté très inopportun déclarant l’état de siège dans le pays, tout en s’adjugeant un long délai de gouvernance allant jusqu’à l’organisation des élections générales dans le pays.

Après avoir déclaré que tout est sous contrôle, termes généralement utilisés par les auteurs et bénéficiaires des coups d’état (le général Raoul Cédras a déclaré au matin du 30 septembre 1991 les mêmes propos lors du coup d’État des FAD’H contre Jean-Bertrand Aristide), le jeune ministre des affaires étrangères et premier ministre intérimaire s’est volontairement ancré dans un long périple visant à donner des points de presse sans convaincre, pose des actes qui dévoilent ses intentions manifestes de se maintenir à la Primature.

Dans cette situation rocambolesque, la proconsule La Lime avait connu un énième faux pas en réitérant un appui fébrile au premier ministre déchu. Ce dernier avait publiquement félicité le nouveau premier ministre Ariel Henry qui n’avait pas encore pris charge.

Dans une république où les politiques sont animés du souci de respecter la légalité institutionnelle, à la mort du président, le premier ministre sortant aurait dû simplement appeler le premier ministre entrant, Ariel Henry, lui demande de désigner une équipe en vue de lui faire une transmission rapide des dossiers et organiser son installation en vue de lui donner charge. Tel ne fut, loin s’en faut, le vœu du Jeune homme qui se voyait déjà siéger au palais national. Il aurait dû savoir par modestie et clairvoyance, s’il a été désigné trois fois en tant que à.i, c’est donc bien qu’il n’est pas la personne idéale selon la décision qui allait être la dernière volonté politique du président.

Toutefois, la précaire gouvernance du jeune homme, sa très faible assise politique, la conjoncture particulière n’étaient guère favorable à son maintien. Il est bruit que son comportement burlesque lors de la rencontre avec la délégation américaine, en invectivant le premier ministre nommé Ariel Henry, a été un geste puéril diminuant tant sa personne que la fonction qu’il occupe…

Tant de la part de Claude Joseph, par son immaturité, que par Ariel Henry, la note du Core Groupe est une honte nationale supplémentaire, démontrant notre incapacité à s’élever, à trouver une solution, si précaire soit-elle, à la crise née de la mort du président Moïse.

Après donc un long silence, le plus puissant des syndicats du pays est donc revenu à la charge en tranchant dans un conflit où des petits nègres, indignes descendants d’aïeux qui nous ont légué une terre imbibée de leurs sangs et marquée du sceau de la souveraineté.

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