Crise politique: le RSD appelle à la démission du Gouvernement et le retour au système bicéphale

La structure politique ” Rassemblement Social Démocrate pour le progrès d’Haïti ” (RSD) lance un appel à la démission sans délai du Premier Ministre, Ariel Henry. Cette sage décision éviterait au pays une tragédie, défendent les chefs de file de cette organisation. Le RSD préconise par ailleurs un exécutif bicéphale avec un Président issue de la Cour de Cassation et un Premier Ministre de la classe politique ou de la société civile.

À la veille du 7 février 2024 marquant la fin du mandat du Premier Ministre Ariel Henry selon l’esprit de l’article 20 de l’accord du 21 décembre 2022, toutes les structures politiques sont en train de se positionner. En ce sens, le RSD comme bon nombre d’autres partis politiques appelle à la démission du Premier Ministre sans délai. Cette décision permettrait au pays d’arrêter l’hémorragie, a déclaré, le Président de cette structure, Yves Roblin. Selon le représentant officiel du RSD, Victor Benoit, le pays est menacé dans son existence tout en invitant les acteurs, notamment l’exécutif à suspendre la démagogie et l’hypocrisie.

Pour le RSD, le mieux c’est d’aller puiser dans la Cour de Cassation pour choisir le Président qui ne serait autre, selon la Constitution, le Président ou le juge le plus ancien. Quant au Premier Ministre, il devait être choisi parmi les groupements politiques ou la société civile. Entre autres obligations que devrait avoir le nouveau Gouvernement c’est l’installation d’un Conseil Électoral Provisoire (CEP) constitué de personnalités crédibles et qualifiées. Il doit aussi renforcer les forces armées légales du pays pour pouvoir combattre le banditisme. Le montage d’une grande politique publique visant à soulager la population est également proposé par les dirigeants du RSD en guise de résolution de la crise.

De son côté, Victor Benoit soutient que quel que soit la formule utilisée pour remplacer le docteur Henry, deux choses sont incontournables : la mise en oeuvre d’une politique visant à combattre le banditisme; la réalisation de la conférence nationale. D’après le vétéran, l’heure est au sacrifice et au patriotisme. Ainsi, appelle-t-il à Ariel Henry à couper court à ses promesses insensées. À ses rêves du débarquement imminent d’une force multinationale en Haïti pour mater l’insécurité. De surcroît, il conseille le PM à ne pas écouter les charmeurs.