L’ex-Premier Ministre Haïtien, Evans Paul lors d’une interview accordée à une station de radio de la capitale a fait le point sur la conjoncture. L’ex-Chef de Gouvernement a invité les acteurs à transcender leur orgueil afin de pouvoir adresser les problèmes haitiens avec plus de dextérité. Dans la foulée, il s’est montré d’accord avec l’article 2 du décret portant création du Conseil Présidentiel.
De l’avis de l’ex-Maire de Port-au-Prince, la meilleure chose qu’il fallait faire c’était de procéder par acclamation. Cette tactique annulerait beaucoup de problèmes. Selon lui, toute démarche visant à s’accommoder à la Constitution ne débouchera que sur d’autres problèmes. Pour M. Paul Haïti est en train de vivre une situation particulière et, toute référence à la Constitution ne fera qu’entraver le processus.
L’ex-Locataire de la Primature notamment sous l’administration de Martelly est on ne peu plus clair, un Conseil des Ministres ne peut pas nommer un Conseil Présidentiel. Pour lui, c’est la base en administration qu’un subalterne ne peut pas nommer son supérieur hiérarchique. Dans le carrefour où se trouve présentement le pays, chaque pas réalisé dans cette perspective conduira tout droit à d’autres difficultés, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’homme politique se questionne sur les critiques que certains adressent à l’article 2 du décret formant le Conseil. D’après M. Paul, l’État fonctionne suivant des procédures. Et, c’est normal que le Gouvernement fasse des exigences puisqu’il est dans une logique constitutionnelle. L’ancien PM s’en prend à ceux qui veulent prendre la nomination du Gouvernement actuel comme un précédent à imiter en soulignant que le pays n’est pas une savane.
Dans la foulée, M. Paul critique la politique de corde raide pratiquée par les protagonistes les invitant au passage à transcender leur orgueil en vue d’une solution concertée. Car, précise le politique, il y a trois manières de prendre le pouvoir: la force, les urnes, la ruse ou la négociation.
