Conseil Présidentiel : La Proposition Citoyenne pour une Sortie de Crise renaît pour promouvoir une solution alternative

Plusieurs structures politiques et organisations ont paraphé un document proposant une sortie de crise heureuse à Haïti. Les signataires du document préconisent la nomination d’un juge à la cour de Cassation, le choix d’un nouveau Premier Ministre de consensus, la désignation d’un Gouvernement de 15 membres et, entre autres, le remplacement du commandement de la PNH. Laquelle proposition soumise à l’appréciation du public et acheminée à la CARICOM.

Haiti vit depuis des jours dans une sorte de guerre de propositions de sortie de crise. Parmi les documents mis sur la table figurent la “Proposition Citoyenne pour une Sortie de Crise”. Ce document est endossé par plusieurs structures politiques et organisations sociopolitiques dont le Plan d’Action Citoyenne (PAC) en passe de devenir une plateforme. À travers cette œuvre, des pistes précises ont été données en vue de juguler ce marasme qui a trop duré.

Cette proposition contrairement à beaucoup d’autres documents de résolution de la crise en circulation, n’a pas fait exigence pour l’établissement d’un Conseil Présidentiel de Cinq (5) membres. Elle prône plutôt un exécutif bicéphale avec un nouveau Premier Ministre et un Gouvernement de 15 membres.

Cette proposition prend en compte trois piliers fondamentaux qui sont : la gouvernance, la sécurité et l’apaisement social. Si en terme de gouvernance les signataires ont plaidé pour un exécutif toujours bicéphale , ils sont toutefois catégoriques sur la nécessité d’avoir une feuille de route claire devant conduire aux élections de nouveaux personnels politiques. Ce Gouvernement doit, entre autres, nommer les membres du CEP et créer une Commission Nationale de Facilitation (CNF) de sept (7) membres en vue de contrôler le pouvoir pendant la transition.

“Cette commission doit être composée de deux représentants de la classe politique, de deux juges de la Cour de Cassation, un représentant de la diaspora haïtienne et deux représentants de la société civile”, peut-on lire dans le texte dont Transparans a eu copie.

Selon les signataires, cette nouvelle transition ne doit pas excéder 15 mois. Dans l’intervalle, elle doit réaliser les procès du petrocaribe et de l’assassinat de Jovenel Moïse. Le Gouvernement doit également travailler à l’implication de la diaspora dans le processus de vote.

En terme de sécurité, cette proposition réclame la mise à l’écart du commandant en poste de la PNH pour le remplacer par un autre. Elle recommande aussi le renforcement institutionnel, technique et opérationnel des structures de la PNH. De surcroît, le Gouvernement doit travailler à l’élaboration et mise en application d’un programme de désarmement national.

En ce qui a trait aux programmes d’apaisement social, la proposition citoyenne soutient la création de comités de quartier devant travailler sur la présentation des cahiers de charges et de révendication populaire. Le Gouvernement doit relancer les grands chantiers de l’État et créer des emplois. Des accompagnateurs sociaux et appuis psychologiques aux victimes des cas de kidnaping, sont également proposés aux décideurs.

M. Evens Toussaint et M. Macsonne Polyte, deux leaders exécutifs de la Proposition Citoyenne, respectivement Coordonnateurs des partis politiques ROCHE et MUDHAH, déclarent avoir la ferme conviction que cette alternative est la solution idéale à la crise aiguë que connaît le pays depuis l’assassinat du feu Président Jovenel MOÏSE en Juillet 2021. D’autres partis dirigés par de jeunes leaders supportent cette proposition, il s’agit des partis politiques RENAGH, KONBIT POU SOVE AYITI, FREM… ainsi que des mouvements et organisations sociopolitiques d’Haïti ou de la diaspora, tels que FÒS NIP, NOU KONSYAN, VWA MOUN KAFOU, FÒS 3zyèm, BAZ 28, etc.