Le secteur démocratique et populaire est catégorique: pas de dialogue avec Jovenel Moïse. Lors d’une conférence de presse tenue le 8 avril 2021, cette structure de l’opposition martèle que la Religion pour la Paix n’a ni autorité morale ni l’indépendance politique pour jouer le médium. Cette structure ne peut pas être juge et parti en même temps.
C’est un André Michel acide qui a pris le contre-pied, l’initiative de la Religion pour la Paix qui veut ramener sur la même table tous les acteurs interressés dans la crise. Selon le porte-parole du secteur démocratique, cette structure qui entend lier les deux bouts n’a ni autorité morale ni indépendance politique nécessaire pour mener ce processus. Me. Michel soutient par ailleurs que cette structure qui n’a jamais pris position dans la crise et qui a ses membres dans le CEP décrié ne peut pas être juge et partie.
L’avocat ne reste pas là, il le dit à qui veut l’entendre que le secteur démocratique ne pactisera jamais avec le diable ni négociera avec un président qui a fait un coup d’état contre la nation. Il a aussi pris le soin pour recadrer le Core group qui encourage les élections dans le pays. ” le Core Group ne maîtrise pas la réalité haïtienne. Il doit comprendre que la décision dictatoriale de Jovenel Moïse de prendre en otage le pouvoir même après l’expiration de son mandat est un obstacle majeur à la tenue des élections dans le pays. On ne peut pas demander au pays d’aller aux urnes avec un président qui a fait un coup de force contre son peuple”, repriche l’homme de loi critiquant le CEP partisan et illégal monté de toute pièce.
L’ancien sénateur des Nippes abonde dans le même sens accusant la communauté internationale de bloquer le pays. Le farouche opposant au pouvoir par contre se dit prêt à dialoguer avec les patrons de Jovenel Moïse qui sont sur le point de changer, dit-il, de discours. D’après Nenel Cassy, le moment est à la campagne collective pour protéger les acquis démocratiques : “La tenue du référendum est impossible. Il nous faut rester sur le qui vive tout en intensifiant la mobilisation”, conclut l’ex parlementaire.