Dans une correspondance adressée aux organisations membres, l’International Éducation (IE) les invite à prendre des actions urgentes en vue du respect des droits et libertés en Haïti. L’IE enjoint ces organisations à, entre autres, écrire une lettre de protestation au chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse.
En vue de manifester son soutien aux partenaires haïtiens dont l’UNNOH, l’UNNOEH, la FENATEC, le CNEH et dénoncer l’arbitraire en Haïti, l’IE recommande une action urgente des organisations membres en trois étapes simultanées. Dans cette correspondance datée du 29 avril, cet organisme international recommande aux organisations membres l’envoi d’une lettre de protestation à Jovenel Moïse. Elles sont aussi invitées à contacter leurs embassades en Haïti ou le ministère des affaires étrangères de leur pays pour dénoncer les atteintes aux droits et libertés en Haïti. Elles sont également conseillées à utiliser leurs sites internet et réseaux sociaux pour donner de la visibilité sur la situation en Haïti.
Le constat de l’IE sur la conjoncture en Haïti est accablant. “Depuis de nombreux mois, Haïti est en proie à un chaos généralisé, marqué par les dérives dictatoriales de Jovenel Moïse et la violence des gangs armés instrumentalisés par le pouvoir.
Malgré la fin de son mandat présidentiel le 7 février 2021, Jovenel Moïse a décidé de s’accrocher au pouvoir et multiplie les atteintes à la Constitution du pays, alors que le Parlement a cessé de fonctionner depuis plus d’un an, faute d’élections”, écrit-il, soulignant la crainte des organisations partenaires en Haïti.
“Les affiliés à l’IE en Haïti le CNEH, la FENATEC, l’UNNOEH et l’UNNOH, comme de nombreuses organisations de la société civile, craignent le retour de la dictature et regrettent l’absence de condamnation ferme de la communauté internationale, notamment de la part des représentants du Core Group”, souligne-t-il à l’attention de ses membres. Il ajoute: “Enlèvements, assassinats et viols alimentent quotidiennement le climat d’insécurité qui affecte gravement les élèves, les enseignants et les syndicalistes, comme l’ensemble de la population. Les enfants sont exposés à la violence des gangs sur le chemin de l’école, des directeurs d’écoles sont victimes de chantage et des écoles ont été fermées dans certaines zones pour raison de sécurité. Les dirigeants des syndicats continuent d’être la cible de mesures punitives antisyndicales, notamment de mutations arbitraires. La violence affecte également l’économie du pays, déjà parmi les plus pauvres de la planète, et entraîne une détérioration des conditions de vie”.
L’IE conclut en ces termes : “Dans ce climat délétère, les affiliés à l’IE en Haïti sont en première ligne du mouvement de la société civile pour réclamer la restauration des principes démocratiques et le respect des
droits et libertés fondamentales du peuple haïtien. Plusieurs grèves et manifestations d’ampleur ont été organisées depuis le début de l’année”.