Il y a tellement d’articles sur la violence conjugale, tellement de lois, tellement de conférences, tellement de balises sont mises en place pour freiner ce fléau, pour protéger les victimes, qu’on se demande ne faut-il pas changer la donne ?
Changer la donne voudrait dire, aller à la source, Parler à nos petits garçons, à nos jeunes hommes, à nos messieurs autrement. A ceux qui viennent de naitre, disons leur: tu as été mis au monde par une femme, sans sa contribution tu ne serais pas là aujourd’hui. En grandissant tu apprendras qu’elle est moins baraquée que toi, mais cela ne veut pas dire quelle t’es inferieure, cela veut juste dire que vous êtes destiné à des fonctions différentes qui, en se joignant, forment le tout qui permet à la vie d’avoir un sens.
Et si on changeait la donne ?
Changer la donne voudrait dire éduquer autrement !
Apprenons à nos fils à participer à la vie active de la maison, apprenons les à considérer leurs sœurs comme leurs égales et non comme inférieures à eux.
Apprenons à notre fille que nous investissons en elle parce que c’est notre enfant au même titre que son frère et non pas parce qu’elle est née avec sa richesses et qu’elle est destinée à dépendre d’un homme qui par ricochet est supposé faire le bonheur financier de sa famille peu importe le prix qu’elle aura à payer.
Et si on changeait la donne ?
Changer la donne voudrait dire vivre autrement.
Arrêtons de dire que mon mari ne me frappe pas, je ne m’en mêle pas, arrêtons de dire elle n’a qu’a cesser de le mettre en colère, arrêtons de dire c’est elle qui demande à être frappée.
Agissons, assistons, portons secours, tenons tête aux bourreaux!
Changer la donne voudrait dire taper dans le vif. Il y a longtemps qu’on apprend aux femmes comment se protéger, comment se défendre, comment demander de l’aide et si on se tournait vers les hommes qui frappent maintenant.
Disons-leur
Il est établit que la femme est l’être fragile qui mérite d’être protégée, d’être soutenue. Considérée comme moins forte physiquement. Il est arrêté qu’elle est prédestinée à marcher ‘’derrière l’homme’’ par souci de protection et ҫa on en disconvient pas.
Cependant cet ordre, divin, si on en croit les créationnistes, puisqu’il est explicitement noté dans la bible et à 5 endroits différents que l’homme est le chef de la femme et à ce titre elle lui doit soumission.
Il est tout aussi écrit que ce même homme doit protection, amour à sa femme et a pour obligation de la traiter comme lui, il se traite. Bref!
Par contre, quand cette force protectrice se transforme en force abusive, en force dévastatrice, le fort ne devient qu’un être lâche.
Disons-leur
Que tout homme frappant une femme n’est autre qu’un lâche, un être ayant un sentiment d’infériorité qui, pour se convaincre du contraire se sent obligé de frapper celle qu’il est supposé protéger.
Un être ingrat, qui s’en fout du bonheur, du bien être, de la satisfaction, de la facilité que lui apporte celle qui partage sa vie, qui assure sa descendance, qui prend soin de sa progéniture.
Un être insensé à qui on ne peut accorder sa confiance, qui ne respecte pas ses promesses.
Un être vil, dépourvu de toute humanité.
Un être qui mérite d’être banni de la société, de la civilisation, un être qui mérite de retourner vers ses semblables ceux qui sont dépourvus de raison et qui sentent le besoin de se battre pour s’affirmer.
Disons leur que frapper une femme ne fait pas d’eux des forts mais des sous hommes.
Changer la donne voudrait dire étiqueter les bourreaux et non les victimes.
Changeons la donne!