Le responsable de la strucure CADDOH, Me Arnel Rémy, témoigne sa déception par rapport à la faiblesse du système judiciaire Haïtien qui est en lambeaux. L’homme de loi, envisageant une justice plus forte pour la protection des droits de touset toutes, formule un ensemble de recommandations dont, la neutralisation du phénomène de trafic d’influence, cette ronce qui handicape le système.
Me. Remy n’a pas caché son indignation par rapport au démantèlement du système judiciaire Haïtien qui distribue la justice aux plus offrants. Révolté, l’homme de loi montre la voie à suivre pour arrêter l’hemoragie et, du coup, renforcer le système. Pour lui, une justice autonome est possible moyennant l’adoption de tout un ensemble de mesures de la part des responsables haïtiens.
Parmi les dispositions à prendre, le retour à l’ordre constitutionnel est incontournable, dit-il. Pour lui, l’un des facteurs qui fait obstacle à la justice est l’instabilité politique. Cela occasionne, précise-t-il, des prises de décisions de facto. Il recommande aussi la suspension ou, tout simplement, la neutralisation du phénomène du trafic d’influence. Pour lui, la loi doit sévir contre toutes personnes généralement quelconques qui exercent cette pratique. La nouvelle législature doit obligatoirement prendre en compte cet aspect dans la mesure où l’on veut réellement pallier le problème.
L’avocat, toujours dans cette lignée de trafic d’influence, dit croire qu’il est fondamental que les Commissaires du Gouvernement aient un mandat. Ces CG qui sont nommés par le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) sont sensés obéir à ses instructions. Le fait qu’ils peuvent être révoqués et remplacés suivant l’humeur du Ministre, ça constitue un handicap majeur au renforcement et l’autonomie de la justice, a-t-il dit.