Un mort et des blessés enregistrés dans la manifestation des ouvriers

Comme annoncé, les ouvriers de la sous-traitance étaient à nouveau dans les rues pour continuer d’exiger 1500 gourdes comme salaire de base pour une journée de travail. Une manifestation organisée sur fond de violence car, un journaliste a été tué par balles, deux autres blessés et près de cinq personnes arrêtées.

Le bilan jusqu’ici provisoire de la manifestation des ouvriers du 23 février fait état d’un mort, de deux bessés et de plusieurs cas d’arrestation. Le photojournaliste, Maxihen Lazarre touché à la tête par une projectile n’a pas survécu. Deux autres confrères de la presse sont également sortis blessés de la manifestation. Il est également rapporté que les agents de l’ordre, pointé du doigt, ont procédé à l’arrestation d’au moins cinq manifestants qu’ils ont sévèrement tabassé, rapportent des témoins sur place. Une information confirmée par Dominique Saint-Éloi.

Parallèlement, des syndicalistes ayant lancé le mot d’ordre de mobilisation appellent à la poursuite du mouvement. Dominique Saint-Éloi, visiblement très remonté contre les policiers qu’il accuse avoir tiré de sang froid sur les protestataires, dénonce une tentative d’intimidation en vue de démobiliser la bataille ouvrière. D’après M. Saint-Éloi, des policiers circulant à bord d’un véhicule sans plaque d’immatriculation seraient à la base de cette violence. Critiquant la violation des droits des manifestants, le syndicaliste annonce que le mouvement va se poursuivre jusqu’à l’obtention de gain de cause.

Pluie de réactions

L’Organisation NouPapDomi, RNDDH, et des Associations de journalistes condamnent avec véhémence les actes d’agression et de répression perpétrés ce mercredi 23 février à l’encontre des ouvriers et des professionnels de la presse.

D’autres secteurs de la vie nationale ont également dénoncé ouvertement la brutalité policière dont plusieurs journalistes sont victimes ce mercredi.