Le PHTK pratique la corruption et l’insécurité à grandes échelles. Il ne dissimule pas l’origine de ses richesses et ne dévoile pas leur désaccord avec les bandits. Il taille des décrets et pousse des réformes constitutionnelles pour contrôler les prochaines élections ou pour leur garantir l’immunité au cas où ils perdent leurs pouvoirs.
Les dix ans du PHTK sont marqués par de fausses vérités et de faux-semblants. Leurs politiques publiques, au lieu de solutionner le problème de l’Haïtien, provoquent l’opposition, isolent le consensus, endommagent la démocratie et transforment le système en une gouvernance égoïste et l’économie en une galerie d’espoirs irréalisables.
Ce n’est pas l’oligarchie, mais le gouvernement, qui part des moyens sournois, utilise ses pouvoirs politiques pour s’accaparer de toutes les richesses de la nation. En outre, à travers des décrets, une réforme constitutionnelle et la création de nouvelles institutions, il charpente une justice pour les criminels et impose des châtiments pour les victimes. Aussi vrai qu’une réforme constitutionnelle ne profitera pas au gouvernement qui la suggère, elle donnera sans doute l’immunité à ce gouvernement qui diabolise son adversaire, brunisse la presse, criminalise la mobilisation populaire et muselle l’opinion publique.
Les deux mandats de PHTK sont dangereux au point qu’ils désunissent la diaspora et discréditent la fonction publique à tous les niveaux. Le dernier portant sur la formation de l’Agence Nationale d’Intelligence en soit est louable puisque le pays a vraiment besoin d’un service secret. Cependant, les prérogatives de cette institution, maillées avec les punitions liées aux actes de revendications populaires, sont un témoignage de l’installation d’une junte militaire qui entraînera la fin de la liberté d’expression d’un peuple qui ne connaît que la gasolination des caoutchoucs et la fumatisation des voitures comme la forme de revendications la plus efficace pour faire passer sa colère.
PHTK transforme la démocratie en une farce en laissant le peuple revendiquer, mais en réalité, il se déguise en prédateur pour punir les actes des manifestants. Il transforme aussi l’économie en son fief personnel en détournant les fonds publics à travers des programmes dont les retombées sociales sont encore à imaginer. Il crée des projets sociaux pour envoyer au monde extérieur le message que tout bouge à merveille, mais ces projets; ne méritent-t-ils pas le qualificatif “Projets Tôle-Rouge”.
Certes, le pays a besoin d’élections, mais toutes élections qui ont des épithètes telles que crédibles, libres, honnêtes ou démocratiques seront tout, sauf ce qu’elles promettent d’être puisque PHTK le dit bien haut et fier que les résultats sont déjà connus. Quel que soit la façon ou le jour elles seront organisées, PHTK gagnera tout.
Lorsqu’on sait déjà qu’après Dieu, personne n’a plus de pouvoirs que le président en Haïti, il est clair de noter que le gouvernement détient le monopole réel de l’ingérence administrative et la nationalisation de l’illégalité. Pourtant, il ne veut pas utiliser contre ceux qui contrôlent l’état de droit en Haïti pour débrider leurs violences politiques en plein midi contre quiconque.
Le gouvernement pille et exploite son peuple ouvertement (kleptocratie) pendant qu’il s’impose en législateur pour piétiner ses droits fondamentaux tout en le faisant croire que toute action qu’il entreprend est dans son intérêt (démocrature).
Bobb RJJF Rousseau