Scandale Politico-Financier : Me Sonet Saint-Louis accuse les conseillers présidentiels de corruption

Me Sonet Saint-Louis, avocat du président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, a adressé une lettre au président du Conseil présidentiel de transition, M. Edgard Leblanc, pour exprimer une vive inquiétude face aux récentes révélations de malversations financières au sein du Conseil présidentiel de transition. Selon l’avocat, depuis l’instauration de cette entité, la gestion des fonds publics a été marquée par des scandales répétés, dont le dernier en date concerne un usage inapproprié des fonds alloués au service d’intelligence du Palais national.

Maître Sonet Saint-Louis souligne une série de scandales financiers ayant secoué la nation depuis l’instauration du Conseil présidentiel de transition, notamment un paiement controversé de cinq millions de gourdes à chaque conseiller pour la fête du drapeau. Cette situation s’apparente à de la corruption, définie comme un détournement de la loi, puisque selon la Constitution et les lois de la République, le président ne devrait pas gérer les fonds publics. La demande de paiement adressée par les conseillers Gerald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire à M. Raoul Pierre-Louis est décrite comme la goutte d’eau ayant fait déborder le vase, illustrant une stratégie de perversion visant à piller les caisses de l’État en toute impunité. Il accuse ces conseillers de corruption et de détournement des fonds publics.

La lettre rappelle que, selon la Constitution haïtienne, les membres du Conseil présidentiel ne bénéficient pas d’immunité et doivent se soumettre aux mêmes lois que les citoyens ordinaires. Maître Saint-Louis insiste sur le fait que les conseillers impliqués doivent démissionner pour permettre une enquête équitable menée par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Il argue que tout manquement à cette exigence pourrait compromettre l’intégrité de l’enquête et renforcer les suspicions de corruption.

Maître Saint-Louis appelle ainsi le Conseil présidentiel à prendre des mesures décisives contre les conseillers impliqués, affirmant que la lutte contre la corruption est essentielle pour maintenir la crédibilité et la transparence du gouvernement en transition. Cette affaire met en lumière les défis de la gouvernance et la nécessité de garantir l’application rigoureuse de l’État de droit en Haïti.

Cette lettre de maître Sonet Saint-Louis révèle des préoccupations sérieuses concernant la gestion des finances publiques par le Conseil présidentiel de transition. Les accusations de détournement de fonds et de corruption mettent en péril non seulement la crédibilité de l’administration actuelle mais aussi la confiance du public dans les institutions de l’État. Pour préserver l’intégrité et assurer une véritable transparence, il est impératif que les accusations soient examinées avec rigueur et que les responsables se soumettent à une enquête impartiale. Le respect de la loi et l’application rigoureuse des principes de gouvernance sont essentiels pour restaurer la confiance et garantir un avenir stable pour Haïti.