Le Groupe d’Appui aux Rappatriés et aux Réfugiés (GARR) exprime sa préoccupation sur cette série de rapatriements entammés par les autorités dominicaines depuis le début de la semaine. Cette couche de retournés est constituée pour la plupart de femmes dont des femmes enceintes.
La République Dominicaine semble changer de stratégie en matière de déportation. Cette semaine, les autorités de la République voisine ont refoulé dans le point officiel de Belladères pas moins de 83 personnes vivant en situation illégale à Saint-Domingue. Parmi eux, peut-on recenser environ 53 femmes enceintes, déplore le GARR qui dit penser que ce nouveau flux de rapatriements semble cibler les femmes enceintes.
Selon le responsable de communication et de plaidoyer de cette structure, les agents de l’immigration dominicaine ne font pas d’exemption. La plupart d’entre elles ont été intercepté dans des hôpitaux à Santo Domingo. Certaines d’entre elles ont été prises sur les lits des hôpitaux citant en exemple une femme venant d’enfanter par suite d’une opération chirurgircale qui a été forcée de quitter le centre hospitalier abandonnant son bébé dans la couveuse. Cette dernière a éte refusée par les autorités haïtiennes ce qui lui a permis de retourner en terre voisine pour récupérer l’enfant.
S’agissant de viol ou autres violences, les retournées n’ont signalé aucun de ces faits. Le GARR pense que cette stratégie est le prolongement des mesures initialement prises par les dominicains d’empêcher aux femmes enceintes haïtiennes de se rendre sur leur territoire en vue de se faire consulter par un médecin. Toutefois, le GARR rappelle que ce ne sont pas les hôpitaux qui refusent les soins aux haïtiens-haïtiennes, mais plutôt l’immigration.