À l’annonce de l’unité de lutte contre la corruption (ULCC) la semaine dernière exprimant son intention d’ouvrir une enquête concernant le dossier de chêque dans lequel la mère du sénateur Youri Latortue serait impliquée, l’ex sénateur fait la mise au point. Selon l’ancien président de l’assemblée nationale, sa mère a reçu effectivement le fonds de 800 mille gourdes en tant que coordonnatrice de son bureau pour une période de quatre mois.
Annoncé comme un dossier ambarrassant, l’ex sénateur a pris sa défense avec un sang froid extraordinaire. Dans son intervention, il avoue que sa mère avait effectivement reçu le montant de 800 mille gourdes du Sénat, cependant, il a précisé qu’elle l’a recu non pas comme un membre de sa famille mais plutot en tant que coordonnatrice de son bureau.
Pour ce qui parle de corruption, le leader du parti AAA précise qu’il est un privilège que jouit chaque sénateur de pouvoir désigner une personne de confiance pour gérer son bureau dans sa région. Cette dernière recoit les chêques et administre ce bureau en question.
C’est dans cette veine que sa mère, sa dernière coordonnatrice, a reçu ce montant pour le payroll des mois octobre, novembre, décembre 2019 et janvier 2020, informe M. Latortue. Le chêque, suite au retard enrégistré dans le processus, n’a été émis qu’en mai 2020, ajoute-t-il.
Le sénateur explique que sa mère lui rendait service puisqu’elle n’a recu aucun centime à recevoir de cet argent. Elle est justement, comme l’exige le grand corps, comme une facilitatrice sur l’identité de laquelle les chêques sont émis. Déplorant le manque de probité, dit-il, du journaliste qui a soulevé le dossier, il s’inscrit en faux contre les accusations faisant croire qu’il aurait menacé le journaliste. Il invite par ailleurs les journalistes à aller vérifier car, insiste-t-il, ces employés signent régulièrement une fois reçu leur dûe.
