Le mouvement Point Final (MPF) n’a pas caché son opposition à la prolongation de mandat du BINUH par le conseil de sécurité de l’ONU. Selon le coordonnateur de cette structure, Ulysse Jean Chenet, son bilan est dramatiquement négatif.
Alors que le conseil de sécurité vient de prendre une résolution pour prolonger le mandat du BINUH jusqu’au 15 juillet 2022, les réactions haïtiennes opposant à cette décision ne cessent de pleuvoir. Si plusieurs organisations sociopolitiques avaient tenu un sit-in devant les locaux de cette structure Onusienne à Port-au-Prince, pour exprimer leur refus à la prolongation de mandat du BINUH, d’autres structures de la société civile ont emboité le pas et c’est le cas du mouvement point final qui évoque en dix points les raisons pour lesquels il est en désaccord à cette mesure.
Dans cette note rendue publique par le MPF il repproche le BINUH d’avoir été trop passif par rapport à toutes sortes d’abus, de mauvaises pratiques et de l’effondrement de la démocratie sous les yeux complices de la représentante de cette structure de l’ONU, Helen La Lime. Sans le dire clairement, le BINUH encouragerait la détérioration de la crise à divers niveaux.
Le docteur Chenet énumère, la prolifération des gangs dans le pays; l’effondrement du pouvoir judiciaire depuis le 7 février 2021; les multiples violation des droits humains; la profanation de la constitution; la violation de la convention de Viennes de 1961 relative au fonctionnement des diplomates en pays étrangers, parmi les faits tolérés par le bureau.
Il ajoute:” le MPF conteste énergiquement la prolongation de mandat du BINUH pour n’avoir rien dit concernant les executions sommaires de personnalités importantes dans le pays, les massacres en série dans les quartiers populaires de Port-au-Prince, la destruction des institutions démocratiques dans le pays, la migration massive, illégale et risquée de la jeunesse haitienne en pays étrangers et, finalement, l’assassinat du président de la République”.