ONU: La Chine a forcé les États-Unis à réduire la durée du mandat du BINUH en Haïti !

Le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) doit rester dans le pays neuf mois encore. C’est la résolution adoptée à l’unanimité par le conseil de sécurité de l’ONU, en fin d’après-midi du 15 octobre 2021, à la suite d’une journée marathon.

La Chine a finalement décidé de lever un peu les pieds sur l’accélérateur. Elle a permis la facilitation d’un accord avec les États-Unis sur la question. Une entente qui a permis au conseil de grapiller 3 mois par rapport à la volonté de la Chine et 6 mois par rapport à celle des États-Unis.

En effet, avec bien sûr, une évaluation du secrétaire général de l’ONU, le BINUH, très mal vu en Haïti, a un nouveau mandat qui expirera le 15 juillet 2022. Comme ça, le véto préparé par la Chine contre la résolution américaine prévoyant le mandat jusqu’au 15 octobre 2022 a été écarté. La prévision chinoise aussi d’un mandat de six mois qui expirerait le 15 avril aussi.

Selon l’AFP, citant des sources diplomatiques, l’hostilité chinoise reposait sur deux raisons : L’une exprimée, l’autre gardée sournoisement. Les Chinois ont accusé les USA d’échouer piteusement en Haïti tout en gaspillant l’argent des puissances internationales. L’aspect non dit de son opposition, résidait dans le choix haïtien de reconnaître le Taiwan.

Dans la foulée, il est à rappeler que le BINUH, notamment Helen La Lime, ne jouit pas d’une bonne réputation en Haïti. Il est accusé de cautionner la désagréable crise qui persiste encore, il y a plus de deux ans. Sous ses yeux complices, les attitudes dictatoriales de Jovenel Moïse n’ont pas été dénoncées, la fédération des gangs, les multiples violations des droits humains et l’excès de pouvoir, entre autres, ont été tolérés.