Depuis le massacre du 12 mars 2021 à village de Dieu, les mouvements de protestation n’arrêtent pas de faire boule de neige dans le pays pour exiger les cadavres des policiers abandonnés entre les mains des bandits de cette banlieue. De carrefour à Delmas, les protestations gagnent la capitale et étendent ses tentacules dans les villes de provinces.
Hormis la zone métropolitaine de Port-au-Prince, d’autres villes de province ont connu des manifestations spontannées le mercredi 17 mars 2021. C’est le cas de la ville du Cap et des Cayes qui ont vu respectivement les policiers et l’opposition deferlés les rues un peu tard dans l’après-midi pour exiger les corps des policiers tués durant le fiasco du 12 mars au village de Dieu.
Dans la deuxième ville du pays, les policiers ont sillonné les rues avec colère. Cette ville dont le policier porté disparu est originaire n’a pas connu la violence de Port-au-Prince, cependant, elle n’entend pas accorder de répit pas avant que le haut état major précise ce qu’est devenu ce policier qui faisait partie de l’effectif de l’opération, et remette les cadavres des victimes. Les policiers manifestants ont énergiquement critiqué l’attitude de l’institution qui a privilégié un matériel roulant à la vie des agents de la police.
C’était en fait le même scénario dans la troisième ville du pays. Les militants de l’opposition cayenne ont provoqué une manifestation improvisée pour réclamer la restitution des restes des martyrs du village. Tout au long du parcours, les protestataires scandaient des slogans hostiles au DG de la PNH et de l’ensemble du Haut état major. À l’instar des capois, ils entendent aller jusqu’au bout dans leurs révendications. Il faut aussi souligner que cette sortie publique de l’opposition fait suite à l’annulation d’une manifestation programmée par la société civile des Cayes.