Suite au discours truffé de mensonges tenu par le chancelier Haïtien au Conseil de sécurité de l’ONU au début de la semaine, l’organisation féministe “Kri Fanm Ayiti” (KRIFA) se dit indigner de la négligence de l’équipe au pouvoir qui essaie de dissimuler la conjoncture. L’organisation dépeint un tableau sombre de la situation en Haïti tout en faisant plusieurs recommandations au pouvoir en place.
Comme ce fût le cas pour presque tous les haïtiens conséquents, la KRIFA n’ a pas caché son indignation face aux propos tenus par le Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes Haïtien, Jean Victor Généus, au Conseil de sécurité des Nations-Unies, le 26 septembre 2022. Dans une note qu’elle publie, le 30 septembre 2022, elle dit vouloir informer l’opinion internationale que la situation en Haïti est catastrophique contrairement à ce qu’à laisser comprendre, M. Généus. Dans le même texte, elle énumère quelques éléments qui prouvent que tout n’est pas si rose en Haïti.
L’organisation n’y va pas par quatre chemin pour faire le bilan de ce qui constitution le quotidien en Haïti. ” les prisonniers meurent dans les prisons en Haïti. Ils évoluent dans des conditions infrahumaines. Récemment, des prisonniers ont pris le large à Cabaret dans la prison civile. La population manifeste au quotidien contre le régime en place et exige le départ d’Ariel Henry. Le carburant est quasi absent dans tous le pays depuis plus d’un mois. Les hôpitaux commencent à fermer leurs portes en série. L’insécurité bat son plein. La misère et la famine allonge la liste”, écrit en résumé la KRIFA.
Plus loin, cette structure recommande au Gouvernement entre autres: de tout faire pour trouver une solution en urgence à la crise. Garnir les prisons d’intrants nécessaires afin de pouvoir subvenir aux besoins des prisonniers. Diligenter une enquête sur l’évasion à la prison civile de Cabaret, identifier les coupables et les punir selon la loi. Prendre les dispositions urgentes et nécessaires pour rendre disponible le carburant. Rétablir la paix et la sécurité afin de favoriser la libre circulation des gens et des biens. Au final, appliquer les recommandations faites et acceptées par Haiti dans le cadre de l’examen périodique universel lors de la cinquantième session du Conseil des droits de l’homme.