Dans une note portant la signature de Maître Camille Occius, coordonnateur général de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) se dit consternée et alarmée par les informations faisant état de l’arrestation par des agents de l’USGPN de plus d’une vingtaine de personnes dont l’inspectrice Générale de la PNH, Marie Louise Gauthier, le juge de la Cour de Cassation, Ivickel DABRÉSIL tout en dénonçant les manœuvres d’intimidation à l’encontre des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et des dirigeants de plusieurs associations de magistrats et des organisations de défense des droits humains, de la Fédération des Barreaux d’Haïti, entre autres, sous couvert de la fameuse infraction de complot contre la sureté de l’Etat, ce, depuis les premières minutes de ce dimanche 7 février 2021, marquant la fin du mandat constitutionnel du Président Jovenel Moïse conformément à l’ article 134.2 de la constitution haïtienne de 1987 amendée.
Maître Camille Occius estime que les manœuvres de ” l’occupant illégal ” du Palais National visant à persécuter des compatriotes à la réputation impeccable constituent une atteinte grave aux acquis démocratiques et s’érigent en un véritable obstacle à la marche vers l’établissement de l’État de Droit en Haïti dont l’une de ses principes stipule : « Nul n’est au dessus de la loi », indique – t-il.
Plus loin, le coordonnateur de l’OCNH dénonce qu’il est inconcevable que des agents préposés à la sécurité générale du Palais National dont on n’a pas voulu, à certaine époque, attribué le statut de Policier, et qui n’ont même pas de juridiction sur le champs-de-mars, ont pu se convertir en investigateur d’un quelconque service d’intelligence jusqu’à se comporter en Officier de police judiciaire aux fins de procéder à l’arrestation d’une vingtaine d’individus, pour répéter textuellement les paroles de l’Ex Président Jovenel MOÏSE.
Camille Occius affirme par ailleurs que ” l’ ancien Président Jovenel MOÏSE a même déclaré que le palais national était au courant des actions de ces personnes depuis le mois de novembre, arguant que son gros bon sens peut inciter à formuler certaines questions parmi lesquelles :
1- Pourquoi la police judiciaire n’a-t-elle pas été informée d’une telle situation en vue de diligenter une enquête minutieuse et de dresser les procès-verbaux circonstanciés ?
2- Qui est/sont l’instigateur/ les instigateurs de ce vaste complot contre la sureté intérieure de l’Etat ?
3- Pourquoi est-ce qu’aucune plainte n’a été portée par devant les autorités judiciaires avec preuve justificative à l’appui ? Peut -on lire dans la note.
Pour Maître Camille Occius, défenseur des droits humains, l’USGPN ne peut en aucun cas jouer le rôle de la police administrative et judiciaire.
“On pourrait se faire une idée du sort de ces citoyens et citoyennes si Fort Dimanche, Fort National et Recherche Criminelle existaient encore”, a-t-il soutenu, martelant que le palais national se croit et se permet tout en ignorant qu’aucune institution ne peut donc outrepasser ses droits et ses responsabilités.
Pour une énième fois, l’OCNH tient à mentionner que ces actes arbitraires et illégaux, formule fasciste révolue encensée par certains nostalgiques de la dictature, doivent être tués dans l’œuf.
“Le peuple haïtien en a marre des reliques du Régime « Bout di », « TONTON MAKOUT » des Duvaliers. Nous sommes en pleine période carnavalesque ou communément appelée « mardi gras », mais, aujourd’hui, même les enfants n’ont plus peur des « Chaloska » qui ont à leur tête un accusé répondant au nom de Dimitri Herard qui a beaucoup de dénonciation à son encontre pour violation des droits Humains , a martelé maître Camille le coordonnateur général de l’OCNH.
En bon défenseur des droits humains, l’ organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH) se joint à d’autres organisations de la société civile pour dire non à la dictature, oui à la démocratie tout en exigeant la libération immédiate et sans condition des citoyennes et citoyens, les hauts cadres de la police et de la justice, arrêtés dans le cadre de cette plaisanterie insipide et de mauvais gout baptisée de complot contre la sureté intérieure de l’État.