L’inquiétude grandit !
La solution tant recherchée à la crise sociopolitique qui ronge le pays et qui s’est aggravée ces derniers mois, emportant un président de facto n’est pas pour demain, malheureusement, et montre la nécessité de prendre les grandes décisions.
S’étant fait passer comme l’homme de la situation après l’assassinat de Jovenel Moïse pourvu qu’il ait été la dernière décision politique de ce dernier, Dr Ariel Henry, avait pris place à la primature grâce au support de la communauté internationale, malgré les critiques.
Quatre mois plus tard, l’ancien ministre de l’intérieur de janvier 2015 à septembre 2015 et l’ancien ministre des affaires sociales et du travail n’a pas pu réaliser une prouesse ”politique” pour sortir le pays du gouffre. Au contraire, il se trouve entre l’enclume de l’accord politique de Motana et le marteau de celui du 11 septembre, né de ses propres voeux et dans lequel il avait apposé sa signature. Mauribond il semble regarder le pays qui est sur le point de rendre son dernier soupir.
Le chef du gouvernement ne peut pas freiner la descente aux enfers du pays. Puisque, le pays, sans qu’il ait été mis sous embargo, vit la plus longue crise de carburant de toute l’histoire. Les bandits ont violé l’espace d’un établissement scolaire et celui d’un hopital pour aller commettre leur forfait. La République semble un bateau sans gouvernail, sans voile, à la merci des vagues.
Des hommes armés se sont débarrassés de l’ancien président de facto Jovenel Moïse le 7 Juillet dernier. À date, aucun accord politique ne fait l’unanimité, d’ailleurs ils sont le produit, pour la plupart, des anciens dirigeants qui ont échoué, des grands truands repentis. Entre-temps, le pays continue de s’effondrer à tous les niveaux.
Haïti n’en peut plus. Il est grand temps pour que les acteurs venant d’horizons politiques divers se réunissent autour d’une même table pour discuter et trouver une solution à la crise qui met en péril l’existence même de la nation.
Les gangs armés imposent avec sarcasme leur férule un peu partout notamment dans la région métropolitaine. En conséquence le pays est asphyxié, ruiné, embourbé dans un spirale de kidnapping. Mais que faire face à l’inaction et l’incurie du pouvoir public sans recourir aux violences traditionnelles ? Il faut des grandes décisions.
Certains acteurs politiques ”avisés” s’emploient à le rappeler régulièrement : notre misère est le résultat des mauvaises décisions prises par la communauté internationale en particulier les États-unis. Pourtant, nous avions raté pratiquement toutes les opportunités qui nous ont été offertes.
Aujourd’hui encore, nous sommes face à l’histoire. Nous devons écrire une nouvelle page d’histoire. Doit-on l’écrire à l’encre de l’espoir ou celle du désespoir ?
In fine, c’est l’heure des grandes décisions !