Les accords Montana et 30 Janvier proposent des mesures conservatoires pour renforcer la crédibilité du Conseil Présidentiel de Transition

Dans une démarche de grande importance pour la politique haïtienne, Magalie Comeau Denis, représentant le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana, et Jean Andre Victor, du Collectif des Partis Politiques du 30 Janvier, ont adressé une lettre au Président du Conseil Présidentiel de Transition, Edgard Leblanc. Cette lettre met en lumière une série de préoccupations majeures concernant des allégations de corruption impliquant des membres du Conseil.

La lettre souligne que les récentes accusations, étayées par une lettre du Président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC) et une plainte déposée auprès de l’ULCC, mettent en péril la crédibilité de l’Exécutif de Transition et compromettent le processus de transition décrit dans l’Accord du 3 avril 2024.

Les signataires expriment leur indignation face au silence du Conseil Présidentiel de Transition et du Gouvernement malgré les dénonciations publiques et les plaintes formelles. Ils exhortent le Président Leblanc à prendre des mesures immédiates pour restaurer la confiance du peuple haïtien et garantir le succès de la transition.

Parmi les mesures demandées figurent :

1. Mesures conservatoires : Exiger la suspension des trois « Conseillers-Présidents » impliqués dans le scandale de corruption pour permettre une enquête judiciaire indépendante.
2. Enquête interne : Diligenter une enquête pour prévenir et combattre la corruption au sein du Conseil Présidentiel de Transition et du Gouvernement.
3. Audit général : Initier un audit exhaustif de l’Administration Publique et mettre en place un Parquet Financier National pour traiter les infractions économiques et financières.
4. Mise en œuvre de l’Accord : Assurer la réalisation des objectifs de l’Accord du 3 avril 2024, y compris la formation d’un gouvernement d’union nationale, l’organisation d’élections transparentes, et la création d’institutions essentielles pour la transition.

Les signataires expriment également leur volonté de dialoguer avec les autres parties prenantes pour renforcer la mobilisation citoyenne contre la corruption et l’impunité.