Le directeur de l’initiative de la société civile (ISC), Rosny Desroches, qualifie de mouvement nul le processus visant à aboutir à la tenue d’un référendum constitutionnel entaché d’exclusion. M. Desroches parallèlement dit penser que les élections sont incontournables dans la logique de la perennisation d’un règne démocratique tout en appellant l’opposition à l’unité afin d’offrir à la nation une alternative qui doit nécessairement passer par les urnes.
Rosny Desroches fait plusieurs recommandations aux dirigeants de sauver le processus du référendum. Selon le professeur, un accord politique est inévitable. Il faut aussi envisager un nouveau CEP, l’élargissement de la commission indépendante, sinon, précise-t-il, l’executif se lance dans une sorte de mouvement nul.
La constitution, ajoute M. Desroches, c’est d’abord l’affaire de tout le monde. Se toucher à elle ne doit pas être une activité partisane. Ce qu’est en train de faire le pouvoir n’a rien à voir avec les normes constitutionnelles, fait-il savoir. Cependant, croit-il, seul un consensus politique peut donner un peu de légitimité à ce processus. Il argue par ailleurs que la démocratie est une norme dans l’espace géographique caraibéen. “En vue de réaliser le changement souhaité, l’opposition est dans l’obligation de s’unir pour offrir une alternative à la nation qui passera essentiellement par les urnes”, précise le responsable de l’ISC.
Concernant l’insécurité et la PNH
M. Desroches conclut que la PNH est divisée et instrumentalisée. Beaucoup de secteurs sont en train de manipuler divers groupes de cette institution, dit-il, ajoutant qu’il est important pour les autorités de renforcer la cohésion au sein de ce corps. Cette cohésion, dit-il, implique une entente politique pour empêcher que le pays sombre dans le chaos. Parallèlement, Rosny Desroches invite les dirigeants de l’État à utiliser tous les moyens légaux afin de neutraliser les actions criminelles du groupe Fantom 509 dans le pays.