Le lobbying : la pomme de la discorde entre des Jovenelistes et Ariel Henry

Le 30 septembre dernier, l’exécutif haïtien a rayé sur sa liste trois des firmes spécialisées dans le lobbying qui contractaient avec l’état haitien. L’une d’elle, le Mercury public affairs qui a reçu pas moins de 285 mille dollars américains du trésor public pour le deuxième semestre de l’année dernière, aurait au même frais, travaillé pour Martine Moise au détriment du PM actuel face auquel, elle a tenté de couper le pont en pole position de devenir premier ministre. Si les motifs de cette décision ne sont jusqu’ici communiqués au grand public, beaucoup d’indices laissent croire à une bataille politique sous-jacente entre l’équipe de la veuve et le PM actuel.

Selon Mc Zone, l’État haitien avait versé 67 milles dollars par mois à trois lobbyistes ou à leurs cabinets. La firme Mercury public affairs à elle seule avait reçu durant le deuxième semestre de l’année dernière pas moins de 285 mille dollars. Cette dernière contractée avec l’état haitien par le biais de Vanessa Lamothe, ambassadrice en France à l’époque, servirait à l’ancien president défunt comme client. Selon le journaliste américain, Johnston, cette firme semble jusqu’à présent plus attachée à défendre les intérets de l’ancien premier ministre, Laurent Salvador Lamothe plus que ceux du gouvernement haïtien.

Au même titre que Concerto, FLA Holdings, le Mercury public affairs a fait les frais de la nouvelle mesure du gouvernement hybride. Le journaliste qui a saigné la plaie a aussi précisé que cette firme qui s’encharge, au frais de la nation, de Martine E. Moise, aurait mis toutes ses énergies pour couper les ponts devant Ariel Henry pour l’empêcher de devenir chef de gouvernement. Après l’assassinat de son client, Jovenel Moise, cette firme qui fournissait des services de relations avec les médias aurait organisé des réunions à Washington pour le compte de la veuve Moise sans titre ni qualité.

Notons que les pro-Jovenel n’ont jamais montré de clémence envers le premier ministre de facto. On repprochait au CG Bedford Claude et au ministre de la Justice, Rockfeller Vincent, tous deux révoqués, d’avoir ourdi un complot contre M. Henry en vue de l’arrêter comme suspect dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moise. Les jovenelistes ont mis beaucoup d’énergies pour le cerner au Parquet. Projet qui n’a pas abouti. Parallèlement, Martine Moise, au travers de cette firme, en profitait pour se faire une popularité en se déclarant candidate aux prochaines élections. Elle en a profité aussi pour faire la navette dans les médias internationaux.