Incapable d’exprimer clairement sa position sur la situation de crise qui perdure au pays, le Sénat de la République condamne, une fois de plus, toute tentative de prendre le pouvoir par la violence et tout excès du gouvernement et des forces de l’ordre avant de réitérer son appel au dialogue.
Le reste du Sénat sort une deuxième note en moins d’une semaine sur la crise politique qui s’est aggravée avec le refus total de Jovenel Moïse de respecter la constitution en dépit des appels venus des différents secteurs de la vie nationale. C’est du pareil au même. Le Sénat de la République, l’institution gardienne de la souveraineté nationale, se trouve, dans l’incapacité d’exprimer clairement sa position, alors que l’article 134-2 est sans ambigüité selon les membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ.
Les dix sénateurs restants se contentent, malgré l’évidence, d’exprimer leur inquiétude et leur préoccupation par la situation qui prévaut au pays. « Le Sénat de la République est très sérieusement préoccupé par la situation qui prévaut au pays depuis quelque temps qui a pris au début de ce mois de février une accélération qui risque de conduire à un éclatement et une désintégration de la nation», lit-on dans une note du Sénat de la République, publiée ce mardi 9 février 2021.
Selon le président du reste du Sénat, Joseph Lambert, la constitution doit rester l’unique boussole du jeu politique, rappelant en outre aux acteurs politiques de tout acabit l’ obligation qui leur sont faites de respecter la constitution.
Le Sénat, qui n’a pas toujours pris de décision claire sur la fin du mandat de Jovenel Moïse, réitère son appel à la recherche d’un dialogue pour une sortie de crise qui ramène la concorde et la paix dans la communauté.
In fine, les sénateurs déplorent les discours haineux susceptibles de déchirer un peu plus le tissu social.