La vie commence à se reprendre timidement dans la Cité d’Anacaona trois jours après la catastrophe. Les ménages sont en mode “corvée” et la Mairie aux abonnés absents.
Ce n’est pas nécessaire de parler avec un riverain des zones meurtries par les inondations pour ressentir leur amertume. Il suffit seulement de constater son lot de travail. Par intermittence, vue l’ampleur de la corvée à réaliser, ils se mettent au travail pour espérer terminer on ne sait quand. Les misérables conjuguent détresse, faim, courage, résignation dans leur périple. Certains parents regardent inoffensifs leurs enfants affamés. Ils n’y peuvent rien puisqu’ils ont tout perdu.
Sur leur passage les eaux ont apporté tout ce qu’elles trouvent y compris les déchets du cimetière de la ville. La ville, dans certains endroits, est irrespirable. Les tonnes de boues et de détritus à extraire des maisons sont incalculables. En attendant de recycler ce qui peut l’être, le premier combat c’est d’assainir les maisons pour voir dans quelle mesure est-il possible de frayer un petit espace pour se reposer.
Tout se fait en pleine rue. Les complexes sont pour le moment mises de côté. L’entraide est au rendez-vous tout comme des particuliers cherchent à tirer profit du contexte. Devant les maisons de transfert, les gens sont innombrables. Beaucoup d’autres activités économiques sont à l’arrêt à cause des dommages enregistrés. Les banques commerciales aussi.
À entendre les rescapés, le décompte est salée. Certains ont pu seulement sauver leur peau. Uniforme, pièces d’identité, autres matériels, ce ne sont que du passé. Les eaux ont tous emporté. Les voitures garées sur les trottoirs ont été emportées. Tout est à refaire.
Quid de la Mairie?
Les rues sont dans un état lamentable. Des artères menant à certaines zones sévèrement touchées (Cité caleb, Dampus, lompre, etc.) Sont difficiles d’accès. Pourtant la Mairie à part sa décision de communiquer son bilan aléatoire et son communiqué de fermer pour une semaine les activités scolaires, elle est quasiment inexistante. Dans ses tournées médiatiques, l’agent l’executif intérimaire, Ernson Henry, déclarait que bon nombre de sinistrés sont dans la nécessité urgente d’aide. La ville est livrée à elle-même alors que d’autres précipitations sont attendue sur la ville en détresse.
Si les autorités municipales pensent avoir le total contrôle du temps, la population au contraire, met les bouchées doubles en vue de sortir de cette impasse.