La communauté internationale multiplie ses promesses à l’égard d’Haïti

À l’initiative du département d’état américain, une réunion virtuelle s’est tenue, le vendredi 17 décembre 2021 entre les gouvernements et organisations partenaires d’Haïti autour de la crise qui grangrène le pays. Au terme de cette rencontre, les participants ont conclu qu’il faut un soutien supplémentaire à la Police Nationale d’Haiti (PNH) tout en plaidant à l’encouragement du dialogue inter-haïtien.

C’est le sous-secrétaire d’état aux affaires de l’hémisphère occidentale, Brian Nichols, qui a présidé cette réunion stratégique. Dans sa réaction avec un journaliste au terme de la rencontre, il a soutenu que l’assemblée avait décidé que la PNH est dans le besoin de soutien supplémentaire de la communauté internationale. Selon le diplomate, les invités sont arrivés à la déduction que la situation en Haiti est un défis policier. Il a aussi informé que l’office international d’assistance en matière de lutte contre les stupéfiants d’application de la loi augmentera dès l’année prochaine son nombre d’experts en Haiti qui passera de 9 à 16.

Il a été aussi décidé de la dotation de la PNH de 50 véhicules et équipements de protection à partir du mois de février 2022. Un montant de 3 millions de dollars sera débloqué par le Japon en vue de la construction de maisons et installations pour la PNH. De son côté, le corps éléctoral du Mexique décide d’offrir son soutien pour la tenue des futures élections dans le pays. Par ailleurs, les participants se mettent aussi d’accord qu’il faut encourager le dialogue politique aux fins de construire un consensus ou un accord politique pour progresser vers la reconstruction des institutions démocratiques et la tenue des élections.

Un support : tout ce que veut Ariel Henry

C’est ce même discours qu’a prononcé le chef du gouvernement haitien, Ariel Henry, le vendredi 17 décembre 2021 à l’occasion de la graduation d’une nouvelle cohorte d’agents de police. Dans son allocution, le premier ministre, insiste sur le fait que le pays n’a pas besoin de troupes étrangères pour faire face à la situation d’insécurité qui bat le plein sur le territoire national. La police a la capacité de remplir sa mission si elle trouve assez de matériels pour le faire. ” Nous avons besoin des appuis de nos amis de la communauté internationale pour l’achat de matériels, équipements et des formations spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et le gangstérisme”, a-t-il déclaré ajoutant : ” Nous ne voulons pas de troupes étrangères. Nous en avons assez expérimentées. À leur départ, la situation s’envenime. La PNH peut s’assumer”.

Par ailleurs, le docteur Henry dit croire dure comme fer que la lutte contre l’insécurité et l’instauration de l’autorité de l’état est une priorité, un passage obligé vers la construction d’un environnement stable et sécuritaire que le pays a besoin pour retourner à l’ordre démocratique et organiser des élections libres, crédibles et inclusives.