Appréhendé en République dominicaine quelques jours après avoir été l’objet d’un avis de recherche en Haiti, l’ancien maire de Port-au-Prince, Ralph Youri Chevry, obtient le support de la commission nationale des droits humains en République voisine (CNDH-RD). Cette structure réclame en faveur de l’ancien maire de Port-au-Prince l’asile politique et protection maximale pour sa personne.
Des nouvelles tournaient en boucle sur les réseaux sociaux que l’ancien maire de la capitale également opposant farouche au régime du PHTK, Youri Chevry, avait peur de son extradition pour cause de sécurité. Des organismes des droits humains en Haïti dont le RNDDH ont eux aussi exprimé cette inquiétude. Fort de cela et en fonction des traités internationaux signés et ratifiés par la République dominicaine qui établissent protections à l’égard des acteurs politiques en difficulté sur leur terre natale pour leur idéologies et leurs positions, la CNDH-RD reclame au nom du citoyen Chévry asile politique et protection.
Dans une lettre adressée aux autorités dominicaines, l’organisme des droits humains recommande la non extradition pour le proche de l’opposition. Ce dernier persécuté dans son pays a traversé la frontière avec le statut de réfugié pour s’affranchir des menaces mettant en péril sa vie et pour reclamer exil politique sur l’autre bord de l’ile, écrit la CNDH-RD.
Cette organisation qui oeuvre au respect des droits de la personne a retracé les faits ayant conduit à cette, croit plus d’un, persécution politique. Selon les responsables de cet organisme qui disent partager les inquiétudes du RNDDH sur ce dossier, Youri Chevry, est un activiste proche de l’opposition et ancien maire de la capitale victime de persécution politique. Ce dernier a été entendu par la DCPJ en octobre 2020 pour être pourchassé six mois plus tard. Il rappelle que cet avis de recherche ayant frappé M. Chevry survient toute suite après l’arrestation d’un juge de la Cour de cassation, Yvickel Dabrésil.
Rappelons que l’ex maire a été appréhendé le soir du 15 février 2021 au point de controle frontalier du district municipal de santiago Cross à Dajabon en compagnie de quatre autres individus, rapporte la presse. Un peu plus tard, les autorités dominicaines ont confirmé qu’ils ont appréhendé les haitiens en situation illégale avec en leur possession deux pistolets.