La 3ème circonscription de Port-au-Prince, repère des bandits!

A l’entrée Sud de la capitale, les quartiers populaires de la 3ème circonscription de Port-au-Prince évoque la frayeur. Des civils armés sèment la terreur depuis belles lurettes sous le regard impuissant des agents des forces de l’ordre.

Le puissant chef de gang du Village de Dieu Anel Joseph n’est plus! Mutilé, arrêté puis évadé de prison pour ensuite retrouvé la mort, son sort était scellé. Mais comme dit le vieil adage, les mauvaises herbes ne meurent jamais. Les racines du défunt sont profondes et nombreuses. Remplacé par le dénommé “Izo” celui-ci dirige le gang “5 segond” qui défie les règles et les lois de la Police Nationale d’Haïti.

Des opérations menées par la PNH pour démanteler ce réseau de gang ont essuyé des échecs, pour preuve, 5 policiers ont été tués et humiliés dans le cadre de ces opérations le 12 mars 2021. Des interventions qui tournent toujours au fiasco.

Si entendre parler de Village de Dieu évoque la frayeur, il en est de même pour Martissant et Grand Ravine. Ces quartiers pauvres de la 3ème circonscription de Port-au-Prince regorge de civils armés qui terrorisent toute une population.

Depuis le vendredi 12 mars 2021, la 3ème circonscrption se réveille comme une zone de guerre. De Martissant à Bicentenaire, les crépitements de balles se font entendre par les riverains et par les usagers de la route. Sous la boue puante devant le Théâtre Nationale, se trouve des véhicules blindés de la PNH. Les marchands ambulants, les chauffeurs de taxi-moto ont brillés par leur absence quoique la circulation soit fluide…

Les commentaires fusent de toute part après l’échec de l’opération au village de Dieu, un échec soldé par la mort de 5 policiers de différentes unités qui furent humiliés et enterrés sous les lieux du crime. Les corps n’ont pas été remis aux parents des victimes, ni récupérés. Ils n’ont pas eu des funérailles dignes de ce nom.

A Martissant, la quasi totalité des maisons sont vides. Les habitants ont mis la clé sous la porte pour fuir la violence des civils armés. Ceux qui restent malgré leur faible moyen sont livrés à eux-mêmes et ne savent pas à quel saint se vouer.