Le Centre d’analyse et de recherche en droit humains (CARDH) a enregistré 91 cas d’enlèvement au mois d’Avril dernier à travers tout le pays. Ce nombre représente, selon le CARDH, une augmentation de 300% par rapport au mois de mars. Ce rapport met à nu les différentes démarches entreprises par le pouvoir en place, lesquelles visant à lutter contre l’insécurité notamment le kidnapping qui, désormais, prend le large.
Le kidnapping s’installe tant qu’à Port-au-Prince que dans les zones avoisinantes en dépit des différentes mesures adoptées par les autorités compétentes particulièrement celles de la police nationale d’Haïti et du pouvoir judiciaire. Pas moins de 91 personnes ont été enlevées au mois d’avril dernier selon les enquêteurs du Centre d’analyse et de recherche en droit humains (CARDH) ce qui représente une augmentation de 300% par rapport au mois de mars de l’année courante.
D’après ce travail de recherche, 43% de cette quantité ont été recensés au niveau de la capitale haïtienne, 22% dans le fief du groupe 400 Marozo dans la commune de Croix-des-Bouquets, 19 % à Carrefour, rentrée sud de la capitale, et 16 % à Delmas, commune limitrophe de Port-au-Prince.
L’exécutif accuse l’opposition plurielle
À défaut d’apporter, comme annoncé à maintes fois des solutions, le pouvoir exécutif se contente de faire des accusations « infondées », en pointant du doigt les hommes de l’opposition plurielle.
Lors de la cérémonie inaugurale du barrage de Marion le week-end écoulé, Jovenel Moïse avait déclaré haut et fort que 80 % des cas de kidnapping enregistrés sont des actes purement et simplement politiques. Claude Joseph a endossé cette accusation déclarant que ce sont ceux qui sont contre le projet de référendum constitutionnel et le processus électoral enclenché par le pouvoir en place qui sont les véritables cerveaux du kidnapping. « Ils l’ont fait pour créer une peur bleue dans le camp de la population et pour essayer de troubler la paix publique dans l’idée de saboter les deux principaux projets du gouvernement pour cette année qui sont: « le référendum constitutionnel et les élections générales avant le 7 février 2002 », a déclaré l’actuel chef de la primature qui promet de passer à l’action contre des acteurs de l’opposition.
Les acteurs de l’opposition ont, de leur côté, rejeté d’un revers de main cette accusation.
La proposition du magistrat Rony Colin
L’ancien maire de la commune de Croix-des-Bouquets et membre actif de l’opposition plus précisément du Secteur démocratique et populaire, Rony Colin a fait, en guise de réaction, une proposition à ses paires. L’ex premier citoyen de ladite commune a demandé à ses collègues de l’opposition de les regrouper et de se présenter à la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) afin de faciliter la tache à la police. Une proposition controversée selon plusieurs acteurs.