Le comité de suivi de l’accord du 30 août (Accord Montana), a installé, le dimanche 12 décembre 2021, son conseil national de transition (CNT). Constitué de plus d’une quarantaine de membres, il aura, entre autres missions, de choisir le président devant diriger la transition de rupture, le premier ministre, les ministres et aussi de valider la feuille de route du gouvernement, selon le voeu des signataires de cet accord politique.
C’est en présence de plusieurs personnalités de la classe politique haïtienne dont, Joseph Lambert, Youri Latortue, Patrice P. Dumont, Antonio Chéramy, qu’à eu lieu cet événement, le 12 décembre en cours. Une activité qui a officialisé les membres constituant le conseil national de transition.
Les signataires de l’accord de Montana ne sont pas hésitants. Petit-à-petit, ils progressent dans leur projet. Ce dimanche, le bureau de suivi de l’accord (BSA) a présenté les 46 personnalités entre les mains desquelles est placée la destinée du pays conformément à l’article 7 de l’accord.
Dans sa mission, le CNT devra choisir le président, le chef de gouvernement et les ministres qui auront à administrer le pays pour une période de 24 mois. Il validera aussi la feuille de route de l’exécutif.
Un pas vers la bonne direction?
Le senateur de l’Ouest, Pierre Paul Patrice Dumont, est apparu dans un pareil régistre ce 12 décembre. Pour lui, en signant cet accord, il a effacé tous ces regrets de n’avoir pas vécu la signature de l’acte de l’indépendance. Fier comme un poisson dans l’eau, il se dit prêt à mourir le coeur en joie.
La signature de l’accord Montana est le troisième évenement historique de ce peuple. Le sénateur garantit que les nouveaux dirigeants de l’État seront intègres. Toutefois, il n’entend pas les accorder les coudées franches. “Nous allons aussi les surveiller”, a-t-il balancé.
Selon certains observateurs, le Premier ministre de fait, Ariel Henry, essaie de faire mainmise sur le pouvoir en laissant s’envenimer les mauvaises conditions de vie de la population. Pour l’heure ses seules réalisations sont le blocage du pays deux mois durant en vue de multiplier le prix du carburant, le replatrage ministériel, l’augmentation inquiétante du taux de kidnapping et de la criminalité, la disparition quasi-totale de la liberté de circuler…