Fixé préalablement au 25 avril 2021, le référendum sur la constitution est reporté au 27 juin 2021. Selon un communiqué du bureau du ministre chargé des questions électorales et des relations avec les partis politiques, les autorités de l’État ont pris cette décision en fonction des exigences techniques et logistiques imposées par le PNUD et l’UNOPS.
C’est le ministre, Mathias Pierre qui a fait l’annonce. Le référendum sur le projet de la loi de la nouvelle constitution ne sera plus possible le 25 avril prochain comme prévu. En raison des exigences techniques et logistiques des partenaires du CEP dont le PNUD et l’UNOPS, les décideurs haitiens sont parvenus à la date du 27 juin pour la tenue de ce scrutin.
“Eu égard à des exigences techniques et logistiques imposées par le PNUD et l’UNOPS, en fonction des vingt (20) semaines requises pour l’acquisition et la distribution des matériels électoraux, les autorités étatiques, principalement le CEP, se voient dans l’obligation de reporter le référendum au 27 juin 2021 au lieu du 25 avril 2021”, peut-on lire en conclusion de la note.
Le ministre enlève d’entrée de jeu toute mésinterprétation qui aurait fait croire que l’executif serait reculé en fonction des pressions de l’opposition. Au contraire, dans le souci de bien expliquer la démarche, il insiste sur les délais techniques préalablement établis mais aussi sur les récents pourparlers avec le BINUH.
“Le dialogue entretenu avec la Représentante du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a conduit le 25 janvier 2021 à la
signature d’un accord permettant au PNUD de s’occuper de l’achat des matériels électoraux. Le 9 février suivant, un montant de vingt millions de dollars américains (20, 000,000.00 $US) est débloqué pour renflouer le fonds fiduciaire. A partir du versement du 9 février 2021 au fonds fiduciaire, le PNUD s’engage à entreprendre les premières démarches devant conduire à l’acquisition desdits matériels qui seront disponibles entre les dix-huit (18) et vingt (20) semaines susmentionnées”, précise la note.
Rappelons que malgré les multiples contestations de la classe politique et de la société civile discréditant le CEP et le processus éléctoral, ce dernier a quand même publié son calendrier. Et suivant l’introduction du communiqué, cette institution devrait savoir que techniquement le délai imparti allait faire défaut au processus. Arrivé au fait, l’exécutif se trouve dans la necessité de revoir son programme.