Des parlementaires américains se sont élevés leur voix cette semaine contre le soutien effréné du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, au processus électoral lancé par le président Jovenel Moise et l’encourage à utiliser sa voix et celle des Etats-Unis pour appuyer des élections qui respectent les normes et les principes établis par la loi mère du pays.
Le doute persiste. Alors que le secrétaire d’Etat américain continue d’exiger la tenue des élections pour retourner à l’ordre constitutionnel sans tenir compte de la légalité du processus, environ une trentaine de parlementaires américains ont fait surgir, le jeudi 15 octobre 2020, de nouvelles inquiétudes autour du processus électoral enclenché par le pouvoir en place dans une correspondance adressée à Mr Mike Pompeo. Outre cette inquiétude exprimée, les parlementaires américains ont exhorté le secrétaire d’Etat américain à utiliser la voix des Etats-Unis pour soutenir des élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques, ce, conformément à la politique étrangère des Etats-Unis.
«S’il est impératif que nous soutenions un retour à un ordre démocratique complet en Haïti, la politique américaine ne doit pas pousser à des élections précipitées qui pourraient déstabiliser davantage le fragile système politique » ont fait savoir les parlementaires, précisant par ailleurs que les Etats-Unis ont pour obligation de soutenir un processus électoral qui respecte la constitution.
«Nous craignons que les récentes déclarations de hauts responsables du département d’État su la crise politique actuelle menaçant l’opposition et la société civile qu’elles pouvaient faire face à des conséquences s’ils faisaient obstacle au processus électoral, n’entravent un dialogue constructif entre les protagonistes » ont-ils ajouté.
Selon les parlementaires, la crise multidimensionnelle à laquelle fait face le pays rend la tenue d’élections transparentes plus précaire. En ce sens, ils invitent le gouvernement à prendre le chemin d’un dialogue inclusif pour résoudre la crise qui perdure.
Les signataires de cette lettre donnent au secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, jusqu’au 30 octobre prochain pour répondre à leurs préoccupations.